Ben Cheikh: La solution commence par la Cour Constitutionnelle
Sonia Ben Cheikh, secrétaire générale de Tahya Tounes, était ce mardi 23 mars 2021, l’invitée de Midi Show.
Ben Cheikh a assuré que le diagnostic de la crise est facile. Tout le monde est capable de le faire surtout avec les blocages au Parlement. "Mais indépendamment des conflits, c’est la femme qui paye le prix fort. Ceci est inacceptable et nous dénonçons la violence sous toutes ces formes… Pour nous, la solution réside dans l’instauration de la Cour constitutionnelle avant le 8 avril 2021. C’est une étape importante capable d’accélérer le processus des réformes dont le système politique, la loi électorale… Un mois auparavant, notre souci était essentiellement économique mais nous avons découvert que la crise politique est la source des tous les maux du pays. Il y avait un équilibre politique qui n’a plus lieu et l’approche du dialogue reste la solution. Il faut oublier les égos et chercher une solution entre les deux pouvoirs, exécutif et législatif. Nous n’avons pas appris des erreurs des autres pour sauver ce qui peut être sauvé. Il faut agir avant qu’il ne soit trop tard et que les solutions ne soient imposées de l’étranger", a estimé la secrétaire générale de Tahya Tounes.
Ben Cheikh a assuré qu’elle est pour la réorganisation au sein de l’ARP. "Par contre, la destitution du président de la République n’est pas une solution. Il faut compter sur la conscience et sur l’esprit patriotiques de tous les partis et des partenaires. Tahya Tounes est pour la construction et pas pour la destruction. Nous ne sommes pas dans une campagne électorale. Il faut sauver le pays de l’effondrement". Ben Cheikh n’a pas caché sa crainte du chaos. "Au lieu de donner l’exemple, notre pays risque de devenir le modèle à ne pas suivre".
Dans un autre contexte, Sonia Ben Cheikh a précisé que Youssef Chahed est encore président de Tahya Tounes. "Il y a eu une révision des structures après une longue évaluation. Il y a eu des erreurs qui ont été commises et qui ont imposé une réorganisation totale. Le parti a décidé aussi de respecter la parité totale hommes-femmes au bureau exécutif avec neuf hommes et neuf femmes. Notre parti ne saura s’il a réussi ou pas qu’après les élections. Le problème n’est pas politique uniquement mais il faut aussi composer avec la bipolarisation qui fonctionne depuis des années en Tunisie".
L’invitée de Midi Show a salué les jeunes compétences qui ont réussi à lancer le premier satellite 100% tunisien. "Leurs efforts ont donné leurs fruits malgré toutes les difficultés que connaît le pays", a-t-elle assuré.