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Meddeb: installer une structure de renseignement demande du temps

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Mohamed Meddeb, général à la retraite et ancien directeur de la direction générale de la sécurité militaire a indiqué aujourd’hui, jeudi 22 décembre 2016 lors de son passage dans Midi Show, que les ministères de la Défense, de l’Intérieur et même des Affaires étrangères avaient des services de renseignements.


Les services ont des mécanismes de travail et des objectifs dans chaque pays où ils se trouvent, a noté Mohamed Meddeb.


L’ancien général à la retraite a expliqué que pour le cas du martyr Mohamed Zouari, les informations sur ses appartenances étaient absentes. «Ceci n’a pas permis aux services de sécurité de concentrer leurs efforts sur sa sécurité. Le fait de garder un œil sur tous les citoyens est impossible», a-t-il ajouté.


«La décision du chef du gouvernement est une mesure nécessaire. Mais, c’est une réaction à un fait. Par contre, la nécessité de lancer une structure pareille était plus que nécessaire depuis des années. Le fait de réagir aux affaires de défense et de sécurité au cas par cas n’est pas bon. En plus la mise en place d’un service de renseignement demande des années de travail. Il ne faut pas lancer ce genre de projet car il y a eu un assassinat de ce genre».


Mohamed Meddeb a ajouté que la Tunisie fait face à des menaces régionales surtout avec les évènements en Libye. Les structures de renseignement n’étaient pas organisées en Tunisie et la coordination était absente. Il faut aussi  charger une seule structure de la coordination avec l’étranger, a noté Meddeb. 


Le fait de mettre cette structure sous la tutelle de la présidence du gouvernement est plus qu’efficace. Mais, l’essentiel est de regrouper des personnes ayant des capacités dans le domaine de leur activité. Le renseignement ne concerne pas uniquement les volets sécuritaires.


Mohamed Meddeb a expliqué que le service de sûreté de l’Etat devait être réformé au lieu de son démantèlement au lendemain de la révolution. Cette structure était exploitée à des fins plus que sécuritaires, a conclu Meddeb.

 

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