languageالعربية

Affaire du complot: Abbou conteste un procès à distance et à huis-clos

Affaire du complot: Abbou conteste un procès à distance et à huis-clos

La première audience du procès de complot contre la sûreté de l'Etat démarre demain, mardi 4 mars 2025. Environ 40 hommes politiques, hommes d'affaires et personnalités, de différents courants, sont concernés par cette affaire.

Les accusés font face à des charges de complot contre la sécurité intérieure et extérieure de l'Etat, d'appartenance à une organisation terroriste et d'établissement de contacts avec des entités étrangères.

A ce propos, l'avocat Mohamed Abbou a déclaré, ce lundi, dans Midi Show, qu'il avait déposé deux requêtes, avec Maître Ahmed Souab, au nom d'un certain nombre d'accusés, dans l'affaire de complot.

La première vise à annuler l'organisation du procès à distance et la deuxième le report et la suspension du procès.

Abbou a, dans ce sens, rappelé que les procès à distance ont été initiés en vertu d'un décret, adopté en raison de la pandémie du coronavirus.

"Quel est le but de cette décision de ne pas amener des hommes politiques, des hommes d'affaires et des avocats au Tribunal, sous prétexte de l'existence d'un danger réel, alors qu'à plusieurs reprises, des procès de terroristes et de criminels dangereux ont été sécurisés ?", s'est-il interrogé.

Il a, par ailleurs, dénoncé ce que se permet un chroniqueur sur une chaîne de télévision privée, en fournissant des informations erronées et en falsifiant les faits, dans le but de manipuler l'opinion publique.

Abbou a, dans ce sens, annoncé qu'une plainte avait été déposée à ce sujet, précisant que les accusations sont graves, car l'affaire est sensible et "toute fausse information pourrait manipuler l'opinion publique", a-t-il dit.

Et de souligner: "Les magistrats tunisiens sont compétents et connaissent la loi, mais ils subissent des pressions de la part du pouvoir. C'est pourquoi ils doivent suivre leur conscience".

Abbou a, enfin, indiqué qu'une demande avait été soumise au président du Tribunal de première instance de Tunis pour permettre aux médias de couvrir et d'enregistrer l'audience de demain.

share