SNJT: Accélérer l'examen des affaires des journalistes détenus
Aïda Hichri, vice-présidente du Syndicat national des journalistes tunisiens, est intervenue dans Midi Show de ce lundi, pour faire la lumière sur l'impunité des agressions visant des journalistes.
Elle a indiqué que l'année 2024 est considérée comme la pire, en termes de crimes commis contre les journalistes, ayant été marquée par les pires atrocités à Gaza, simplement pour faire taire la voix de la vérité et dissimuler la réalité.
"50% de ces crimes, entre assassinats, enlèvements et déplacements forcés, se produisent dans les zones de conflit, tandis que les 50 restants se répartissent entre emprisonnements, violences physiques et menaces", a-t-elle précisé.
Aïda Hichri a, par ailleurs, évoqué les affaires en justice des journalistes en Tunisie, soulignant que cela va à l'encontre des décrets 115 et 116, précisant que cinq professionnels du secteur sont actuellement emprisonnés, en vertu de l'article 54, pour avoir "exprimé leurs opinions".
Et d'assurer: "Le journaliste n'est pas au-dessus de la loi, mais les collègues détenus n'ont commis aucun crime, mettant en danger l'État ou sa sécurité. Il aurait été possible de les juger en les laissant en liberté. Et lorsque le jugement définitif sera rendu, nous respecterons la loi."
"Nous demandons d'accélérer l'examen des affaires des journalistes emprisonnés, en tenant également compte de leur état de santé (...) Si le journaliste est emprisonné pour ses opinions et pour ses positions, quel sera alors le sort du citoyen ordinaire ?", s'est-elle interrogée.