Tarak Amara : A Sfax on sent l'odeur de la mort, au vrai sens du terme
Le journaliste tunisien du réseau Reuters, Tarak Amara, était l'invité de Midi Show, ce lundi 8 mai 2023, pour revenir sur son article "l'Odeur de la mort à Sfax".
"Environ 500 migrants sont portés disparus, depuis le début de l'année soit en quatre mois", a-t-il déclaré, soulignant qu'il s'agit d'une première.
Amara a ajouté que durant la même période, 20 mille personnes ont tenté de franchir illégalement les frontières, contre seulement trous mille, l'année dernière.
"Ces chiffres sont énormes et mettent à nu l'ampleur du phénomène", a-t-il martelé.
Amara a aussi déclaré qu'à travers son article, "l'odeur de la mort", il voulait parler du fléau de l'immigration clandestine.
"En fait, à Sfax, on sent l'odeur de la mort, au vrai sens du terme. Dès notre arrivée, on a réalisé sa puanteur, depuis l'hôpital universitaire Fattouma Bourguiba... Il y a tellement de cadavres qu'on les met ailleurs que dans la morgue, dont la capacité n'est que de 45 corps, alors qu'il arrive qu'ils soient deux cents", a-t-il avancé.
Amara a poursuivi qu'il suffit d'aller à la plage pour voir les cadavres des migrants.
Le journaliste a, dans ce sens, expliqué que chaque migrant a une histoire et a ses raisons pour franchir le pas et prendre le risque, affirmant que la majorité sont des Subsahariens.
"Il y a ceux qui veulent seulement immigrer. Il y a ceux qui veulent fuir la Tunisie, après la campagne ayant visé les Subsahariens en situation illégale", a-t-il encore expliqué.
Dans ce contexte, Amara a fait savoir que les Subsahariens n'attendent plus les passeurs tunisiens pour immigrer.
"Désormais, ils organisent des opérations d'immigration clandestine tout seuls", a-t-il affirmé, soulignant que les conditions sont catastrophiques.