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Hnaïen: Nous sommes passés à la période du pouvoir individuel

Meher Hnaïen, chercheur en philosophie sociale et activiste de la Sciété civile, est revenu, lors de son passage dans Midi Show, ce vendredi 17 février,  sur la situation des froits et des libertés en Tunisie, ainsi que sur les principales solutions pour les garantir.
 

Il a ainsi affirmé que les institutions mises en place  depuis 2011, malgré leurs lacunes, ont contribué à instaurer  les fondements de la démocratie et créer une culture de citoyenneté..

L'invité a, par ailleurs, considéré que la société tunisienne n'est pas homogène, puisqu'il y a différentes classes sociales et divers niveaux de culture, qui ne peuvent, par conséquent, pas porter un jugement sur la dernière décennie, de la même façon.

"Il y a, également, un sentiment d'amertume et de nostalgie. Les jeunes se sentent non respectés par le discours officiel qui insulte leur intelligence", a affirmé l'intervenant.

Et d'ajouter : "Il est évident qu'il y a quelques trébuchements, des actes d'extrémisme et de terrorisme, mais le pays a entamé son parcours démocratique".

Et de relever : "nous avons échangé une période où les institutions étaient inactives, par un mode basé sur l'absurde, le pouvoir individuel, l'improvisation et l'absence de rationalité, sous prétexte de légitimité populaire".


Pour le pouvoir, "la "majorité" est devenue un prétexte à l'exclusion de la minorité", a-t-il déploré

L'intervenant a expliqué qu'effectivement, une partie de l'élite a servi ses intérêts, alors qu'une autre partie a poursuivi sa lutte. "On ne peut donc pas dire que toute l'élite est corrompue", a-t-il dit.

"Dire que la Tunisie doit être gouvernée par un dictateur est une erreur, car notre histoire sociale et nationale nous donne la faculté de vivre et de profiter de la démocratie. Et si on n'a pas réussi à réaliser la justice transitionnelle, il faut au moins restaurer la confiance entre les Tunisiens", a conclu l'invité de Midi Show.

 

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