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Ayachi Hammami: Leïla Jaffel pratique une ''forme de corruption''

L’avocat et coordinateur du comité de défense des magistrats révoqués, Ayachi Hammami, a indiqué, dans Midi Show de ce mardi 3 janvier, qu’il allait être traduit devant le juge d’instruction du Tribunal de première instance de Tunis, en raison d’une plainte déposée à son encontre par la ministre de la Justice, Leïla Jaffel, en vertu du décret 54.

"Mon procès prouve la gravité de ce décret (…) Le pouvoir et le ministère de la Justice veulent faire régner la terreur dans les tribunaux et parmi les magistrats (…)dont certains cèdent aux pressions, alors que d’autres continuent de lutter", a-t-il dit.

Sur un autre plan, Ayachi Hammami a rappelé que le Tribunal administratif avait suspendu la révocation de 49 des 57 magistrats concernés par le décret présidentiel, soulignant que le ministère de la Justice refusait d’appliquer cette décision.

"Personnellement, je considère que la position de la ministre de ne pas se soumettre à une décision de la justice est une sorte de corruption (…) Parallèlement, le ministère continue de verser les salaires de magistrats accusés de corruption, ce qui constitue une dilapidation de l’argent public. Pourquoi toutes ces contradictions ?", s’est-il demandé.

L’invité de Midi Show a ajouté qu’il n’a plus confiance en la justice d’autant que le chef de l’Etat et la ministre de la Justice ont la mainmise sur la magistrature. Il a, en revanche, salué les nombreux "magistrats honnêtes résistent aux tentatives d’instrumentaliser la justice".

 

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