Imed Hammami met en garde contre un ''nouveau 26 janvier''
L’ancien dirigeant d’Ennahdha et ex-ministre Imed Hammami a estimé, dans Midi Show de ce lundi 2 janvier, que les trois prochains mois seront décisifs pour l’avenir du processus du 25 juillet. «Si la situation ne s’améliore pas dans les prochains mois, on ne pourra plus parler d’un processus politique», a-t-il déclaré.
Il a, en outre, appelé à la formation d’un nouveau gouvernement capable de mener des réformes perceptibles et ce, parallèlement à la mise en place du Parlement, issu des législatives du 17 décembre 2022.
«Ce climat tendu et le discours d’accusations de trahison risque de mener à un nouveau 26 janvier (Jeudi noir du 26 janvier 1978) et je vois que la Centrale syndicale a commis la même erreur de Habib Achour, en s’engageant dans uneune lutte politique», a-t-il souligné.
Kais Saïed doit être rassembleur
Hammami a indiqué que le processus de réformes, mené par le président de la République, Kais Saïed, est difficile. «Je l’ai soutenu et je n’ai pas regretté ma décision, mais le président doit, en revanche, renoncer au discours tendu et être rassembleur, en écoutant les parties qui ont soutenu le 25 juillet, dont l’UGTT ou le mouvement Al Chaâb», a-t-il dit.
«Tous ceux qui ont procédé à des réformes, ont perdu en popularité et Kais Saïed ne déroge pas à la règle (…) Je crois qu’il a retenu la leçon des législatives et qu’il sera plus ouvert», a-t-il indiqué.