Bouasker : L'ISIE n'est pas responsable de la crise politique
Farouk Bouasker, président de l'Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE), a évoqué, lors de son passage dans Midi Show, ce vendredi 21 octobre, le processus de présentation des candidatures, en prévision des élections législatives, ainsi que les critiques et les dépassements relevés, concernant les parrainages.
Il a ainsi déclaré que la Tunisie traverse l'une des étapes les plus importantes de la transition démocratique et qu'après le processus du 25 juillet, ajoutant que "le pays est en train de passer à l'étape de la mise en place de nouvelles institutions.
D'autre part, Farouk Bouasker est revenu sur les campagnes de remise en cause de l'indépendance de l'ISIE, précisant que les critiques concernant le rendement de l'Instance n'étaient pas toujours fondées.
"Il y a une classe politique qui met la responsabilité de son échec sur le dos de l'ISIE. Je lui demanderais d'arrêter ces agissements et de résoudre ses problèmes, loin de l'Instance et quiconque doute de notre indépendance, doit en apporter des preuves", a-t-il dit.
Et de continuer: "Le Tribunal administratif a passé en revue les étapes du référendum avec précision et relevé qu'il n'y avait pas d'enfreintes, ce qui prouve que tout ce qui est dit n'est rien d'autre que des attaques visant l'ISIE par une classe politique qui n'a pas réussi à obtenir la confiance des Tunisiens".
Farouk Bouasker a, par ailleurs, fait savoir que l'Instance électorale est l'une des institutions constitutionnelles les plus importantes du pays et qu'elle est la seule garantie pour la transition démocratique.
"On nous a accusés, auparavant, de servir les intérêts des blocs parlementaires et des partis. Ces accusations se sont propagées, lors des différentes échéances électorales (...) Aujourd'hui, on nous accuse de nous aligner derrière le pouvoir en place", a-t-il précisé.
Il a, dans ce sens, reconnu que la situation politique dans le pays est tendue et que l'ISIE n'en est pas responsable, car seul l'électeur choisit son représentant.
La loi électorale n'interdit pas la participation des partis
Concernant le rôle des partis politiques aux élections législatives, Farouk Bouaskar a déclaré qu'aucun article de la loi électorale n'empêche les partis de se présenter aux élections.
"En fait, elle a mis en place un système de vote sur les personnes, mais n'a pas interdit aux partis politiques de présenter la candidature de personnes qui en font partie (...) Le candidat à la députation peut être adhérant ou soutenu par un parti, à condition que ce soit dans le cadre de la loi", a-t-il expliqué.
Deux points positifs dans la loi électorale
Le président de l'ISIE a, dans le même contexte, déclaré que le nouveau système électoral comporte deux points positifs, à savoir l'élimination de la fraude lors des parrainages et la limitation du financement politique.