Mliki: ''L'Etat est-il en train de protéger ses citoyens ?''
Changer la Constitution n'est pas la solution
Mliki a estimé que le changement de la Constitution et le référendum sont certes importants, mais qu'en se focalisant sur ces deux sujets, on a oublié de parler du régime politique en Tunisie, qui est d'une extrême importance, selon ses dires.
"Choisir un régime parlementaire ou présidentiel est crucial, mais le contexte général n'est pas favorable à ces discussions", a-t-il affirmé.
"Personnellement, je suis pour le changement du régime politique, mais je n'en approuve pas la manière", a-t-il noté.
Et de poursuivre qu'il écarte la possibilité de publier la nouvelle Constitution, le 25 mai courant.
"Je pense que cela prendra plus de temps", a-t-il ajouté, précisant qu'on connaît à peu près la date de la parution de cette nouvelle Constitution mais qu'on en ignore son contenu.
"Il est trop tôt de décider si je vais participer ou non au référendum", a-t-il soutenu, considérant que le changement de la Constitution n'est pas la solution à la crise politique.
Saïed et les formalités
Pour Mliki, le président de la République se penche sur les formalités, en allusion aux décrets loi qu'il émet.
"Il est plus facile d'émettre des décrets présidentiels que d'instaurer des réformes", s'est exclamé Mliki.
Et d'ajouter que le chef de l'Etat est dans sa zone de confort, avant de, par ailleurs, se demander si l'Etat tunisien est encore en mesure de protéger ses citoyens.
Annuler le décret 117 et former un nouveau gouvernement
L'invité de Midi Show a, d'un autre côté, estimé qu'en vertu du décret 117, tous les membres du gouvernement, y compris Najla Bouden, ne sont que des "agents" qui travaillent pour Kais Saïed.
"Si le chef de l'Etat n'est pas en mesure d'assumer ses responsabilité envers le peuple, je l'invite à se réunir avec l'UGTT, l'UTICA et l'UTAP, afin de former un gouvernement capable de présenter un projet de réforme au Fonds monétaire international (FMI) et de trouver une solution à la crise financière du pays", a déclaré Mliki.
Les projets de Saïed et Ghanouchi sont identiques
Sur un autre plan, Mliki a invité Kais Saïed à reporter son conflit politique avec Rached Ghanouchi, estimant que l'islam politique n'a plus d'avenir.
"Les projets de Ghannouchi et de Saïed sont identiques et sont en train de détruire le pays", a-t-il lancé.