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Issam Chebbi: ''Rien n'indique que Saïed optera pour un vrai dialogue

 Issam Chebbi, secrétaire général du Parti républicain, a écarté, lors de son intervention dans Midi Show, ce mercredi 6 avril, la possibilité que le président de la République appelle à un dialogue national élargi, afin de trouver des solutions pour sortir le pays de la crise et retrouver la voie constitutionnelle et institutionnelle.

Il a déclaré que les partis, les organisations et même les pays frères et amis ont appelé le chef d'Etat à organiser un dialogue, mais il n'a pas répondu à ces appels et rien, selon l'invité, n'indique qu'il franchira cette étape.

L'intervenant a, également, expliqué que le président de la République lui-même avait décidé que les résultats de la consultation nationale seraient les axes du dialogue, "ce qui est inacceptable", a-t-il estimé.

Issam Chebbi pense, par ailleurs, que Saïed a créé cette consultation publique, afin de légitimer ses décisions, concernant l'abolition de la démocratie pluraliste et la construction d'un nouveau système qui n'a rien à voir avec les États modernes.

    Et d'ajouter "La date des élections a été fixée par Saïed et ces dernières seront organisées par une nouvelle loi qu'il mettra, lui-même en place. Elle sera supervisée par la Commission électorale, dont il changera la composition...Comment pouvons-nous garantir de transparence ?"

    "Ce qui nous inquiète, c'est la présence d'un dirigeant dont les pouvoirs ne sont pas limités par la loi", a encore indiqué Issam Chebbi.

    "Il est vrai que ses décisions ont été saluées par la plupart des Tunisiens, mais il a mis en œuvre son propre projet, non pas pour résoudre la crise et donner un nouveau souffle à la Tunisie et à ses institutions et sauver son économie", a relevé le secrétaire général du parti républicain.

    Quant à la dissolution du Parlement, l'invité de Midi Show a estimé qu'il est inacceptable d'abolir et de dissoudre les institutions de l'État. La solution réside dans le traitement des problèmes et en s'asseyant autour la table du dialogue, pour sortir de la crise et sauver le pays.

    Il a aussi indiqué que le Parlement est un symbole de souveraineté et qu'il est l'un des pilliers de la démocratie en Tunisie qu'on ne peut dissoudre, malgré les écueils qu'il a connus. Chebbi a, par ailleurs, noté que ceux qui ont gouverné au cours de la dernière décennie ne sont pas non plus tous des "innocents", mais le dialogue reste une nécessité.

    Il a, d'un autre côté, souligné que le Président de la République s'est emparé de tous les pouvoirs et a rédigé des décrets, interdits d'être portés devant le Tribunal administratif, ce qui constitue un précédent dans l'histoire de l'Etat d'indépendance. «Un dialogue a même lieu entre l'Ukraine et la Russie qui sont en guerre, alors comment ne pourrait-il ne pas être une solution pour la Tunisie ? '', s'est-il interrogé.

    "Je ne peux accepter la dislocation du pays et l'annulation des institutions rien que par vengeance contre Ennahdha. Tout comme ce parti, nous rejetons toute  dérive de la démocratie", conclut-il

 

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