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Maghzaoui : Le gouvernement de Najla Bouden est temporaire

 

Zouhair Maghzaoui, secrétaire général du Mouvement Al Chaâb, a déclaré, lors de son intervention dans Midi Show ce lundi 31 janvier 2022, que son parti s'oppose à l'approche du président de la République, Kais Saïed, même s'il soutient les mesures du 25 juillet.

"Monsieur le président, le peuple ne vous a pas accordé carte blanche pour faire ce que vous voulez. Les Tunisiens vous ont, certes, soutenu le 25 juillet dernier, mais ils peuvent s'opposer à vous à tout moment", a-t-il mis en garde.

Et d'ajouter que le chef de l'Etat n'a pas le droit de s'accaparer tous les pouvoirs et de prendre, seul, les mesures qu'il veut.

"Le 25 juillet appartient à tous les Tunisiens et le plus important en ce moment c'est l'amélioration des conditions de vie des citoyens pour qu'ils puissent vivre dans des conditions décentes", a-t-il affirmé.

Pour Maghzaoui, tout le système électoral doit être amendé et non seulement la manière de vote. Il considère que le président de la République a le droit d'organiser une consultation mais cette dernière ne peut,en aucun cas, remplacer le dialogue avec les partis politiques.  

Sur un autre plan, Maghzaoui a affirmé que le mouvement du peuple refuse de s'asseoir autour de la même table avec le parti destourien libre et le mouvement Ennahdha.

"Ennahdha est responsable des problèmes du pays alors que le PDL n'est même pas concerné par ce qui s'est passé le 25 juillet dernier", a estimé Maghzaoui.

En ce qui concerne le gouvernement Bouden, le secrétaire général du mouvement du peuple a indiqué qu'il s'agit d'un gouvernement temporaire ayant pour mission de prendre des mesures exceptionnelles.

"Ce gouvernement n'est pas en mesure de prendre des décisions cruciales. D'autres gouvernements ont essayé de le faire et n'ont pas pu", a-t-il noté.

Maghzaoui est, aussi, revenu sur la démission de Nadia Akacha, affirmant qu'il ne s'agit pas de la première démission dans le cabinet du président et qu'elle montre que cette institution traverse une réelle crise. 

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