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Les tortueux méandres de la lutte contre la corruption

La lutte contre la corruption en Tunisie, après la révolution de 2011, les mécanismes et les politiques de cette lutte ont été au centre du débat du magistrat Omar Oueslati, du représentant de l’organisation I Watch, Mouheb Garoui, et de l'expert dans le domaine de la gouvernance et la lutte contre la corruption, Charfeddine Yacoubi.

Pour Charfeddine Yacoubi, la corruption en Tunisie s'est implantée dans les institutions. "Selon les dernières statistiques, 19% dès Tunisie ont déjà soudoyé  quelqu'un", a-t-il confirmé, considérant, dans ce sens, que la numérisation de l'administration permettra de lutter contre la corruption bureaucratique.
"On a entamé les réformes mais on les a pas achevées faute de volonté politique"a-t-il déclaré.

Charfeddine a, dans ce contexte, estimé qu'il faut se baser sur une nouvelle approche pour la gestion des finances dans les administrations.
Il a, également, fait savoir que plusieurs études relatives à la corruption ont été élaborées mais qu'elles n'ont pas pu identifier les causes de ce fléau.
 

En ce qui concerne Mouheb Garoui, il voit que la corruption n'est pas le seul obstacle devant le développement économique. "La corruption est parfois un prétexte pour justifier l'incapacité de l'Etat à améliorer la situation économique du pays", a-t-il noté.

Mouheb Garoui a déclaré que la lutte de corruption ne doit pas se baser sur des personnes, soulignant que le président de la République est, certes, loyal et n'est, jusqu'à présent, soupçonné de corruption, mais cela reste insuffisant.

 

Pour sa part, le magistrat Omar Oueslati s'est demandé quels moyens possède le pôle judiciaire financier pour lutter contre la corruption?

Oueslati a estimé, dans cette optique, que les magistrats ont besoin d'experts en économie, expliquant que la politique pénale en matière de lutte contre la corruption doit être intégrale.

"Il y a une sorte de schizophrénie; les lois sont très développées mais la réalité est autre"

Il a, par ailleurs, considéré que la lutte contre la corruption est devenue un moyen pour faire pression sur certaines personnes.

 

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