Le projet du budget économique table sur un taux de croissance de 2,7%
Le projet du budget économique pour l’exercice 2020 table sur une croissance du produit intérieur brut (PIB) au prix constant de 2,7%, a affirmé, ce vendredi 22 novembre, Ridha Chalghoum, ministre par intérim chargé du développement, de l’Investissement et de la coopération internationale.
Cette hausse devrait être réalisée grâce à une amélioration prévue de la croissance des secteurs de l’agriculture (5,2% contre 1,7%), des industries manufacturières (1,5% contre -0,3%), des industries non manufacturières (7% contre 0,9%), des services marchands (2,6% contre 2,2% ) et des services non marchands (1,5% contre 1% ), a expliqué le ministre.
Intervenant, vendredi, à une réunion de la commission provisoire des finances, le ministre a fait savoir que certaines mesures seront annoncées prochainement, évoquant notamment les contraintes liées au secteur de l’huile d’olive (main d’œuvre, gestion de la production abondante, l’endettement des propriétaires d’huileries et la baisse des prix à l’exportation).
S’agissant de la croissance dans les industries non manufacturières, Chalghoum a fait savoir que les prévisions tiennent compte de l’entrée en production du champ Nawara prévu en décembre 2019, ainsi que l’augmentation de la production de phosphate et dérivés qui devra atteindre 11 millions de tonnes. Il a, dans le même cadre, rappelé que la SNFT a déjà acquis des locomotives pour résoudre le problème de transport.
Pour ce qui est industries manufacturières, le ministre a estimé un retour à la normale de la demande extérieure, ce qui favorisera les exportations des industries mécaniques et électriques, outre le textile et les industries agroalimentaires (notamment l’huile d’olive).
S’agissant du secteur du tourisme, le ministre a souligné que les prévisions prévoient l’arrivée de 8 millions de touristes, ce qui va contribuer à améliorer la croissance des services marchands.
Les réponses du ministre interviennent suite aux interrogations de certains députés sur la possibilité d’atteindre les objectifs assignés, notamment à la lumière de la récession économique que connaissent les Européens et qui va surement influencer la croissance dans certains des secteurs évoqués.