La masse monétaire augmente de 9,7%, à fin juillet 2018
La masse monétaire au sens de M3 (qui comprend le numéraire en circulation, les dépôts à terme, les placements à terme...) a augmenté de 9,7%, à fin juillet 2018, en glissement annuel, contre 9,2% durant le mois de juin, selon le dernier rapport de la BCT sur les " Evolutions économiques et monétaires et perspectives à moyen terme- Septembre 2018 ".
" Cette accélération est due exclusivement à celle des créances nettes sur l’Etat (+17,1% en glissement annuel contre +11,8% en juin 2018). Les concours à l’économie ont continué à décélérer, et ce, pour le cinquième mois consécutif, évoluant au rythme de 11,3% en juillet contre 11,4% en juin et 13% en février 2018. En revanche, les créances nettes sur l’extérieur ont poursuivi leur mouvement baissier ", a expliqué la BCT.
Quant aux ressources monétaires, elles ont " connu une progression, en juillet 2018, traduisant l’augmentation de l’encours des certificats des dépôts et des billets et monnaies en circulation (BMC), et à un degré moindre, celle des dépôts à vue bancaires (DAV) ".
"En glissement annuel, les crédits à l’économie qui constituent la principale composante des concours à l’économie, continuent à décélérer pour atteindre 11,3% en juillet 2018 contre respectivement 11,4% en juin et 13,3% en février 2018, portant la marque du resserrement graduel de la politique monétaire, décidé par la Banque centrale depuis le début de l’année 2017, sur fonds de la résurgence des tensions inflationnistes et de leur persistance ".
Cette évolution est attribuable essentiellement, au ralentissement des crédits aux particuliers et dans une moindre mesure, de ceux octroyés aux professionnels, qui se sont ressentis des dernières mesures de resserrement de la politique monétaire.
" En dépit de leur décélération, les crédits aux professionnels ont connu une forte progression au cours des dernières années, laquelle a concerné en particulier le secteur industriel. Cette progression s’explique partiellement par l’augmentation des coûts d’importation due notamment à la dépréciation du dinar ", a encore souligné la BCT dans son rapport.