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Hdidane: La hausse du taux de change du dinar peut réduire le déficit

Le changement enregistré au niveau du cours du dollar et le ralentissement économique dans la zone euro permettront d’augmenter le cours de dinar par rapport au dollar et à l’euro, ce qui est de nature à contribuer à réduire le déficit commercial de la Tunisie jusqu’à 20 milliards de dinars, au cours de l’année 2023, selon l’expert en économie et en marchés financiers, Moez Hadidane
 
En effet, le cours de change de 1 dollar a régressé le 15 janvier 2023, à 3,07 dinars et celui de 1 euro à 3,332 dinars après les hausses successives enregistrées l’année précédente.
 
Pour Hadidane, les marchés de change dans plusieurs pays anticipent sur des décisions attendues de la Réserve fédérale américaine (Banque centrale) à moyen terme, lesquelles concernent la baisse du taux d’intérêt sur le dollar. Idem pour la Banque centrale européenne, qui devrait adopter des mesures similaires.
 
L’expert a fait remarquer dans une déclaration à l’agence TAP, que le dollar entame une opération rectificative après la tendance haussière enregistrée au cours des mois précédents, estimant une baisse à 3 dinars ou à 2,9 dinars du cours de change du dollar contre le dinar durant l’année 2023.
 
La hausse du dinar contribuera à réduire le déficit commercial de la Tunisie, estimé à 25 milliards de dinars, lequel est dû à la hausse des importations.
 
L’amélioration du cours du dinar par rapport au dollar et à l’euro ainsi que l’adoption d’un système de contrôle préalable sur l’importation des marchandises sont deux principaux facteurs déterminants dans la réduction du déficit commercial, selon l’expert.
 
Interrogé sur les échéances relatives à la conclusion de l'accord entre la Tunisie et le Fonds Monétaire International (FMI), l'expert a estimé que "le fonds exigera cette fois-ci la signature du président de la République, Kaïs Saïed", lui-même sur l'accord.
 
D'après lui, les déclarations parfois contradictoires tenues par Saïed par rapport aux orientations du gouvernement en matière des réformes sont responsables de ce retard.
 
L'accord entre la Tunisie et le FMI ne pourrait en aucun cas être conclu avant le démarrage des activités du parlement, a-t-il dit. Entre-temps que l'Instance Supérieure Indépendante pour les Élections (ISIE) avait annoncé l'organisation du deuxième tour des élections législatives pour le 29 janvier courant.
 
"D'ici là, la Tunisie est capable de faire preuve de résilience. Toutefois, elle ne serait peut-être pas en mesure de régler certaines de ses dettes dans les délais impartis", a-t-il fait observer.
 
S'agissant de la participation d'une délégation tunisienne au Forum Economique Mondial de Davos 2023, l'économiste a fait savoir que ce forum ne constitue pas "un mécanisme de financement" mais plutôt un espace permettant de développer des politiques économiques et d'évaluer les économies des pays.
 
"Des mesures visant à sortir le pays de la crise actuelle pourraient être proposées au gouvernement tunisien", a-t-il ajouté.

(TAP)

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