Le PSG se désolidarise de la banderole Free Palestine
Pour sa première réaction à la banderole "Free Palestine" qui a été déployée par ses supporters, hier soir, en Ligue des champions, le Paris Saint-Germain s'est désolidarisé de l'action de son public, soulignant qu'il n'était pas au courant de cette initiative.
"Le club n'avait pas connaissance du projet d'affichage d'un tel message (...) Le Paris Saint-Germain rappelle que le Parc des Princes est -et doit rester- un lieu de communion autour d'une passion commune pour le football et s'oppose fermement à tout message à caractère politique dans son stade.", a précisé le club parisien, dans un communiqué.
Des supporters du PSG ont, en effet, déployé un "tifo" géant portant le message "Free Palestine, la guerre sur le terrain mais la paix dans le monde" et ce, avant le coup d'envoi de la rencontre face à l'Atlético Madrid, demandant la fin du conflit au Moyen-Orient.
Sur la banderole qui couvrait une tribune entière du Parc des princes, s'affichaient le Dôme du rocher, les drapeaux, libanais et palestinien, ainsi qu'un homme cagoulé portant un keffieh. Les agents de sécurité du stade sont immédiatement intervenus pour la retirer...
En réponse à la polémique suscitée par le tifo, le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) a réclamé des sanctions à l'encontre du PSG.
De son côté, le ministre français de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a indiqué que ce genre de messages politiques n'a pas sa place dans les stades et demandé des explications au Paris Saint-Germain. Il a, également, demandé à tous les clubs français de veiller "à ce que la politique ne vienne pas abîmer le sport, qui doit toujours rester un ferment d’unité".
Selon certains analystes, le PSG devrait être sanctionné par l'UEFA qui interdit les messages politiques dans les stades. "La promotion ou l'annonce, par quelque moyen que ce soit, de messages politiques ou de toute autre action politique à l'intérieur ou aux abords immédiats du stade est strictement interdite avant, pendant et après le match", lit-on dans les statuts de l'instance européenne.
Oui à l'Ukraine... Non à la Palestine et au Liban
A l'instar de toutes les instances sportives internationales, l'UEFA s'appuie, en théorie, sur l'idée que le sport doit rester neutre et apolitique. Cependant, depuis le début de la guerre en Ukraine, l'instance européenne a dérogé à ses propres règles, en assouplissant ses mesures concernant les messages de soutien à ce pays.
Cette approche plus permissive se manifeste par la mise en place de dispositions pour autoriser certaines actions de solidarité et des expressions d'appui dans les stades européens depuis 2022 renforçant, ainsi, la perception de favoritisme par rapport à d'autres situations de conflits ou de crises internationales moins médiatisées ou soutenues politiquement...