Sri Lanka: plus de 156 morts dans des explosions
Au moins 156 personnes, dont neuf étrangers, ont péri dans la série d'explosions qui ont frappé ce dimanche trois églises et trois hôtels du Sri Lanka, a annoncé une source policière à l'AFP.
Les autorités ont à ce stade recensé 45 morts, dont neuf étrangers dans la capitale Colombo, 67 à Negombo, une localité plus au nord, et 25 à Batticaloa, dans l'est du pays.
Deux déflagrations se sont notamment produites dans l'église Saint-Anthony de Colombo et l'église Saint-Sébastien de Negombo, une localité au nord de la capitale.
Au moins 160 personnes blessées dans l'explosion de l'église Saint-Anthony ont été admises à l'Hôpital national de Colombo, a déclaré à l'AFP un de ses responsables.
La police a précisé qu'au total six lieux avaient été le théâtre d'explosion et, dans la capitale, trois hôtels de luxe et une église.
Au moins une des victimes a péri dans le Cinnamon Grand Hotel de Colombo, situé près de la résidence officielle du Premier ministre, a indiqué à l'AFP un responsable de cet établissement, qui a précisé que l'explosion s'était produite dans un restaurant.
Outre l'église de Negombo, au nord de Colombo, une troisième église, située à Batticaloa (est), a également été prise pour cible. Un responsable de l'hôpital local a affirmé que 300 personnes avaient été blessées.
"Attentat contre notre église, s'il vous plaît, venez nous aider si des membres de votre famille s'y trouvent", peut-on lire dans un message en anglais posté sur le compte Facebook de l'église Saint-Sébastien de Katuwapitiya, à Negombo.
Le Sri Lanka est un pays à majorité bouddhiste, et les catholiques sont estimés à 1,2 million sur une population totale de 21 millions d'habitants.
Le pays compte environ 70% de bouddhistes, 12% d'hindouistes, 10% de musulmans et 7% de chrétiens.
Les catholiques sont perçus comme une force unificatrice car on en trouve chez les Tamouls comme chez la majorité cinghalaise.
Certains chrétiens sont cependant mal vus parce qu'ils soutiennent des enquêtes extérieures sur les crimes de l'armée srilankaise contre les Tamouls pendant la guerre civile qui s'est achevée en 2009.
Selon les Nations unies, le conflit de 1972 à 2009 a fait de 80.000 à 100.000 morts.