Attaque Nouvelle Zélande: Extrême droite et théorie du remplacement
Brenton Tarrant, l'auteur de l'attaque des deux mosquées en Nouvelle - Zélande ce matin a diffusé en direct l’une des attaques sur les réseaux sociaux dans une vidéo d’une vingtaine de minutes.
L’Australien de 28 ans, adepte de l’idéologie d’extrême droite, aurait également publié, sur la plateforme Scribd, un manifeste sur le « grand remplacement », une théorie conspirationniste et islamophobe. Pour justifier son geste, il affirme avoir perçu, lors d’un voyage, une « invasion de la France par les non-blancs ». Sur son compte Twitter, sa photographie d’illustration est une image de l’attentat de Nice montrant une fillette fauchée par Mohamed Lahouaiej Bouhlel.
L'assaillant avait même menacé les turcs de les exterminer s'ils pensaient à peupler les terres européennes.
La théorie du grand remplacement
Une théorie de type conspirationniste, selon laquelle il existerait un processus de substitution de population sur le territoire français métropolitain, dans lequel le peuplement européen serait remplacé par une population non européenne, originaire en premier lieu d'Afrique noire et du Maghreb. Ce changement de population impliquerait un changement de civilisation, et ce processus serait soutenu par une majorité des élites politiques, intellectuelles et médiatiques, soit par idéologie, soit par intérêt. Les principaux arguments de cette thèse, qu'ils soient démographiques ou culturels, sont réfutés par la grande majorité des spécialistes, qui récusent la méthode dont elle émane autant que la logique qui la sous-tend.
Cette thèse a été introduite par Renaud Camus, écrivain français engagé à l'extrême droite. Elle fut notamment le titre de l'une de ses allocutions publiques, faite en novembre 2010, et de l'un de ses ouvrages, Le Grand Remplacement, publié en 2011. Elle est principalement utilisée en tant que néologisme politique : tout d'abord par son auteur, dans le programme des deux micro-partis nationalistes qu'il fonde, puis de façon plus générale par l'extrême droite française, notamment la mouvance identitaire, tout en étant qualifiée par certains, dont Marine Le Pen, de complotiste
L'immigration, des populations minoritaires deviendraient bientôt majoritaires en France serait la cause du grand remplacement. Cette théorie serait "un projet politique de remplacement d'une civilisation par une autre organisé délibérément par les élites politiques, intellectuelles et médiatiques.