Brexit : Toyota quitte le navire
Le patron de Toyota en Europe, Johan Van Zyl, a déclaré, lors d'une interview accordée au quotidien économique Nikkei, qu'en cas de Brexit sans accord, le premier constructeur japonais pourrait fermer ses deux usines basées au Royaume-Uni.
Il a ajouté, en marge du salon de l’automobile de Genève, que si l’environnement des affaires devient très difficile, un retrait doit figurer aussi parmi ses options. Et d'expliquer qu'un "brexit dur" ne servira l'intérêt de personne, les entrepreneurs notamment le qualifiant de "cauchemar" pour l'investissement.
Une porte-parole de Toyota à Tokyo a confirmé ces déclarations, précisant qu’il s’agissait de "propos généraux", en réponse à une question sur la possibilité de quitter le sol britannique.
Le numéro un japonais de l’automobile emploie plus de 3.000 salariés dans ses deux usines britanniques, dont une fabrique de moteurs au pays de Galles.
En février, son concurrent Honda a annoncé la fermeture en 2021 de son unique usine en Europe, basée à Swindon. Avec 3.500 salariés, elle est le principal employeur de cette ville du sud-ouest de l’Angleterre.
À moins d’un mois du Brexit, prévu le 29 mars à minuit, les discussions entre négociateurs britanniques et européens restent dans l’impasse.