Trump envisage une grâce posthume pour Mohamed Ali Clay
Le président américain envisagerait d’accorder ce privilège à l’ancien boxeur décédé il y a deux ans et qui avait refusé la conscription pour aller au Viêtnam.
Après avoir gracié un conservateur polémiste et un ancien shérif Joe Arpaio, condamné pour ses méthodes policières discriminatoires envers les immigrés clandestins, le président américain Donald Trump pourrait accorder ce droit au boxeur légendaire Mohamed Ali, décédé il y a tout juste deux ans et inhumé avec des obsèques émouvantes à Louisville (Kentucky).
Le chef d’État était interrogé vendredi à Washington juste avant son départ pour le G7 au Canada. À une question sur les possibles futures grâces, le locataire de la Maison-Blanche a déclaré : « Je pense à Mohamed Ali. »
Disparu il y a deux ans, Mohamed Ali né Cassius Clay et converti à l’islam était surnommé « The Greatest » (« le plus grand »). En 1967, en plein Mouvement pour les droits civiques et au moment où le conflit au Viêt Nam s’enlisait, le sportif avait refusé d’être enrôlé dans l’armée américaine. Il avait avancé des motifs religieux et sa réticence à aller affronter des populations lointaines qui ne lui avaient personnellement rien fait.
Il s’était en conséquence vu retirer son titre de champion du monde et avait été condamné pour insoumission. Des sanctions annulées par la Cour suprême des États-Unis en 1971. Et l’ex-président démocrate Jimmy Carter avait par la suite amnistié les objecteurs de conscience ayant refusé la conscription pour le Viêt Nam.
Le geste de clémence présidentiel envisagé par Donald Trump pourrait donc n’être que symbolique.
La grâce, un droit régalien