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Syrie: raids sur la Ghouta malgré la résolution de l'ONU sur une trêve

Les raids aériens du régime syrien se poursuivent ce dimanche 25 février 2018 dans la Ghouta orientale au lendemain du vote d'une résolution par le Conseil de sécurité de l'ONU réclamant une trêve "sans délai" dans ce fief rebelle assiégé, a indiqué une ONG.

"Les raids ont repris dimanche matin, avec deux frappes contre le secteur de Chifouniya, à la périphérie de Douma", la grande ville de la Ghouta orientale, a précisé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Sept jours de frappes aériennes et de tirs d'artillerie dans la Ghouta ont tué 519 civils, dont une centaine d'enfants, selon l'OSDH.

Cette zone, dernier bastion rebelle aux portes de Damas, est la cible depuis le 18 février d'une opération militaire d'envergure du régime.

Le Conseil de sécurité a adopté samedi une résolution réclamant "sans délai" un cessez-le-feu humanitaire d'un mois en Syrie pour permettre la livraison d'aide humanitaire et l'évacuation des blessés graves.

Le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, a par ailleurs rapporté des tirs de roquettes et d'artillerie sur aux moins trois localités de la Ghouta orientale, notamment la ville de Douma.

La campagne de bombardements du régime sur la Ghouta orientale, d'une rare intensité même pour un pays ravagé depuis 2011 par une guerre qui a fait plus de 340.000 morts, a été lancée en prélude à une offensive terrestre pour reprendre cette région qui a échappé à son contrôle peu après le début du conflit.

Mohamed Allouche, un responsable de Jaich al-Islam, un des deux principaux rebelles dans la Ghouta orientale, a fait état sur son compte Twitter de raids sur Chifouniya et de "tentatives d'assauts" du régime auxquelles les rebelles ont résisté.

Plusieurs trêves temporaires ont déjà été adoptées en Syrie. Leur entrée en vigueur et leur respect par les belligérants peut parfois prendre du temps et elles finissent souvent par voler en éclats.