OHCHR: le déplacement forcé des Palestiniens est un "crime de guerre"
Le Haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l'Homme (OHCHR), Volker Türk, a estimé ce jeudi, 17 octobre 2024, que les déplacements forcés effectués par l'armée d'occupation israélienne contre la majorité des Palestiniens dans le nord de la bande de Gaza constituaient un « crime de guerre ».
Dans une déclaration accordée aux journalistes à New York, Turk a souligné que les droits de l'Homme doivent être au cœur de toutes les consultations aux Nations Unies, en particulier à la lumière des développements récents au Moyen-Orient.
Il a fait savoir que les conclusions du dernier rapport de l’IPC de l’ONU sont « plus qu’horribles » et que le risque de famine touchait toute la bande de Gaza, soulignant que le monde ne peut pas permettre que cela se produise.
« Israël est tenu de faciliter l'acheminement de la nourriture et des fournitures médicales vers la Bande de Gaza conformément au droit humanitaire international, mais malheureusement, la réalité sur le terrain montre que les aides humanitaires n’y parviennent pas », a-t-il indiqué.
Et de poursuivre : « Il existe de sérieuses inquiétudes quant au fait que les opérations de déplacement forcé à grande échelle menées par l'armée israélienne à Gaza ne sont pas menées conformément au droit international ».
La guerre génocidaire israélienne en cours dans l'enclave assiégée, a fait plus de 141 000 morts et blessés, et plus de 10 000 disparus, depuis le 7 octobre 2023, sur fond de destruction massive et de famine qui a tué des dizaines d’enfants et de personnes âgées.
L'occupation continue ses massacres, ignorant la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU visant à y mettre fin immédiatement, ainsi que les ordres de la Cour internationale de Justice de prendre des mesures pour prévenir les actes à caractère génocidaire et améliorer la situation humanitaire catastrophique à Gaza.
Depuis le 23 septembre dernier, Israël a étendu la portée du génocide à la plupart des régions du Liban, y compris la capitale Beyrouth, par des raids aériens d'une violence et d'une intensité sans précédent. Il a également lancé une invasion terrestre dans le sud, ignorant les avertissements et résolutions internationaux de l'ONU.