Nouvelle vague d'explosions au Liban : le bilan s'alourdit
Mercredi, une nouvelle série d'explosions d'appareils de communication du Hezbollah a causé la mort de 20 personnes et blessé plus de 450 personnes à travers le Liban, aggravant les craintes d'un conflit total avec Israël. Cette vague d'attentats survient juste avant le discours prévu du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, qui est attendu jeudi à 17h00 (14h00 GMT) pour commenter les explosions attribuées à Israël et ayant coûté la vie à plusieurs membres de son mouvement.
Selon le ministère libanais de la Santé, ces explosions, visant des talkies-walkies, ont fait 20 morts et plus de 450 blessés. Elles ont eu lieu le jour même des funérailles de quatre membres du Hezbollah tués dans une précédente série d'explosions.
Cette attaque intervient après qu'Israël a annoncé une extension de ses objectifs de guerre contre le Hamas dans la bande de Gaza, incluant maintenant la frontière nord du Liban. Yoav Gallant, le ministre israélien de la Défense, a signalé que le "centre de gravité" du conflit se déplace vers le nord, où les affrontements quasi quotidiens avec le Hezbollah ont conduit au déplacement de dizaines de milliers de personnes des deux côtés de la frontière.
Des explosions simultanées de bipeurs utilisés par le Hezbollah ont également eu lieu mardi, faisant douze morts et entre 2 750 et 2 800 blessés. Selon une source proche du Hezbollah, ces bipeurs provenaient d'une récente livraison de 1 000 appareils.
Les autorités libanaises enquêtent et affirment que ces appareils étaient préprogrammés pour exploser et contenaient des matériaux explosifs près de la batterie. Charles Lister du Middle East Institute a suggéré que le Mossad pourrait avoir infiltré la chaîne d'approvisionnement du Hezbollah.
Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunira en urgence vendredi pour discuter de cette escalade. Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a exprimé sa profonde préoccupation, tandis que Washington a mis en garde contre une aggravation du conflit. Le Hamas a blâmé Israël pour ces explosions, les considérant comme une menace pour la stabilité régionale.
AFP