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Marine Le Pen appelle à de nouvelles législatives en 2025

La cheffe de file de l'extrême droite française Marine Le Pen a appelé samedi à de nouvelles élections législatives l'an prochain, estimant que la situation politique du pays "ne peut pas tenir".

La situation politique "ne peut pas tenir", a estimé samedi Marine Le Pen, qui a appelé à une nouvelle dissolution l'an prochain, à l'occasion de la rentrée parlementaire des élus de son groupe à l'Assemblée.

Le président du Rassemblement national (RN) Jordan Bardella a, lui, souhaité que les députés RN incarnent entretemps une opposition "constructive" et "influente".

"On se retrouve dans un système où c'est celui qui a fait le moins de voix qui est chargé de constituer un gouvernement", a pointé Mme le Pen, en référence à l'arrivée de Michel Barnier issu des rangs de LR, à Matignon.

"Ça ne peut pas tenir", "il reste dix mois et moi je suis convaincue qu'il y aura à l'issue de ces dix mois, ou au printemps ou à l'automne, des nouvelles élections législatives", a-t-elle développé.

"Espérons que cette mandature soie la plus courte possible", a insisté la cheffe de file du RN.

Si son parti a été remis au cœur du jeu politique avec l'arrivée de Barnier à Matignon, sous la menace constante d'une motion de censure conjointe de la gauche et du RN, la cheffe des 126 députés du groupe RN a toutefois estimé que le "grand pays qu'est la France ne peut pas fonctionner ainsi".

Une position qui tranche avec celle d'Emmanuel Macron, qui a fait savoir qu'il ne souhaitait pas dissoudre de nouveau l'Assemblée nationale d'ici la fin de son mandat à l'Elysée.

Macron ne peut pas prononcer de dissolution de l'Assemblée "dans l'année qui suit" les dernières élections législatives, convoquées à la suite de sa décision de dissoudre cette chambre au soir des dernières élections européennes, le 9 juin.

Ancien commissaire européen, Michel Barnier, issu de la droite, a été nommé Premier ministre par le président Macron deux mois après des élections législatives qui n'ont pas permis de dégager une majorité à l'Assemblée nationale, la chambre basse du parlement, aujourd'hui divisée en trois blocs, gauche, centre droit et extrême droite, ce qui complique la constitution d'une équipe gouvernementale.

Dès la nomination de Barnier la gauche radicale, qui fait partie de la coalition de gauche arrivée en tête aux élections législatives avec 193 députés, a appelé à manifester pour dénoncer "un coup de force", tandis que l'extrême droite, forte de ses 126 députés (142 avec ses alliés) a affirmé le placer "sous surveillance".

(AFP)