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France: Manifestations massives contre le RN

Des milliers de personnes ont manifesté lundi soir dans toute la France, notamment à Paris, Marseille, Bordeaux, Nantes, Rennes et Rouen, pour protester contre le Rassemblement national (RN), qui a remporté les élections européennes la veille. Beaucoup ont réclamé un « Front populaire », une union des gauches, afin de contrer l’extrême droite lors des prochaines législatives, rapporte l’AFP.

À Paris, vers 21h, la place de la République était noire de monde, selon l'AFP. Les manifestants, parmi lesquels de nombreux jeunes, scandaient des slogans tels que « La jeunesse emmerde le Front national » (ancien nom du RN) et « Tout le monde déteste Marine Le Pen ».

À Marseille et Montpellier, plusieurs milliers de personnes se sont également rassemblées en début de soirée, scandant : « Les mains en l’air pour le Front populaire », rapporte l’AFP. Le rassemblement marseillais, initié par plusieurs syndicats, partis de gauche et la Ligue des droits de l’homme, a attiré 2 200 manifestants, selon la police. À Montpellier, ils étaient un millier, selon la préfecture.

À Lyon, au moins 2 500 personnes ont défilé lundi soir, et un millier à Saint-Étienne, pour protester contre le score de l’extrême droite aux européennes. Des slogans comme « Pas de fachos au pouvoir », « Le Pen, Hitler même combat » et « S’unir pour notre avenir » étaient visibles sur les pancartes des manifestants, rapporte l’AFP.

Des tensions ont également été signalées dans plusieurs villes. À Bordeaux et Toulouse, les manifestants scandaient : « Pas de fachos dans les quartiers, pas de fachos à l’Assemblée ! ». À Bordeaux, environ 1 500 personnes se sont rassemblées place de la Victoire, accompagnées de tambours et de la chanson « Bella ciao ». Les pancartes affichaient des messages tels que « FN, RN des racines et des haines », « Non à l’ère Haine » et « Make racists afraid again ».

Des tensions ont éclaté à Paris, où les forces de l’ordre ont utilisé du gaz lacrymogène.

Cinq syndicats (CFDT, CGT, UNSA, FSU et Solidaires) ont appelé à manifester massivement ce week-end pour « porter la nécessité d’alternatives de progrès pour le monde du travail » avant les législatives anticipées du 30 juin et 7 juillet. Les syndicats avertissent : « Il faut un sursaut démocratique et social. À défaut, l’extrême droite arrivera au pouvoir ».

AFP