Abbas appelle à unir la Cisjordanie et Gaza dans un État indépendant
Le président palestinien, Mahmoud Abbas, a exprimé, ce dimanche 28 avril 2024, ses inquiétudes quant au fait que l'occupation israélienne pourrait recourir à l'expulsion des Palestiniens de Cisjordanie après la conclusion de son agression en cours contre Gaza, affirmant que le peuple et les dirigeants palestiniens ne laissez jamais passer cette décision.
Lors de son discours lors de la réunion spéciale du Forum économique mondial (FEM) à Riyad, en Arabie Saoudite, le président a souligné que la Jordanie et l'Égypte ont rejeté avec véhémence le déplacement des Palestiniens de leur patrie vers leurs territoires.
« Une solution politique doit être trouvée pour unir Gaza et la Cisjordanie, y compris Jérusalem, dans un État palestinien indépendant par le biais d'une conférence internationale », a confirmé le Président palestinien.
Il a réitéré sa demande d'un arrêt immédiat de l’offensive israélienne contre Gaza et de l'entrée immédiate de nourriture et de fournitures essentielles aux citoyens sur tout le territoire.
Il a réaffirmé que « les Palestiniens n’accepteront jamais le déplacement de Gaza ou de Cisjordanie de leur patrie et ils ne permettront pas une répétition des tragédies de 1948 et 1967 ».
Le Président a une nouvelle fois mis en garde contre «une attaque israélienne imminente contre la ville de Rafah, qui abrite actuellement 2,2 millions de Palestiniens, qui constituerait une nouvelle catastrophe pour le peuple palestinien».
Il a appelé à faire pression sur Israël pour qu'il mette fin à son invasion imminente de Rafah, en particulier de la part des États-Unis, seul pays capable de l'empêcher de commettre ce crime.
«La situation à Gaza est extrêmement déplorable », a déclaré le président lors de la conférence. «Plus de 200 jours se sont écoulés au cours desquels Israël a exploité l'occasion d'attaquer le peuple palestinien sous prétexte de se venger du Hamas, mais en réalité, il se vengeait de l'ensemble de la population palestinienne».
«Israël avait tué plus de 34 000 civils, pour la plupart des enfants, des femmes et des personnes âgées, et en avait blessé 75 000, en plus d'avoir détruit 75 % des bâtiments, des institutions, des routes, des mosquées et des universités dans la bande de Gaza», a-t-il ajouté.
Le président Abbas a exhorté les pays qui n’ont pas encore reconnu l’État de Palestine à le faire immédiatement, comme ils l’ont fait avec Israël, comme condition préalable aux futures négociations avec Israël sur les frontières et d’autres questions.