Les Houthis changent la donne du commerce international...
La société de fret maritime allemande Hapag Lloyd va continuer à dérouter ses navires pour leur éviter de transiter par la mer Rouge et le canal de Suez pour des raisons de sécurité, a déclaré vendredi un porte-parole du groupe allemand de transport maritime.
Une nouvelle évaluation de la situation sera effectuée le 2 janvier, a ajouté ce porte-parole.
Les groupes de transport de fret maritime ont dérouté leurs navires vers le cap de Bonne-Espérance pour leurs trajets entre l'Asie et l'Europe en raison d'attaques du groupe yéménite des Houthis en mer Rouge.
Mitsui O.S.K. Lines et Nippon Yusen, les plus grandes compagnies maritimes du Japon, ont également déclaré que leurs navires ayant des liens avec l'entité sionoste évitaient la zone de la mer Rouge. Les deux compagnies ont déclaré qu'elles surveillaient la situation.
Les géants du transport maritime, notamment Hapag Lloyd et l'armateur danois Maersk, ont cessé au début du mois d'utiliser les routes de la mer Rouge et du canal de Suez à après que les Houthis ont commencé à cibler des navires, perturbant ainsi le commerce mondial.
Les sociétés de fret ont par conséquent redirigé les navires vers le cap de Bonne-Espérance en Afrique du Sud pour éviter les attaques. Elles ont également facturé aux clients des frais supplémentaires et prolongé les délais de transport.
Cependant, Maersk prévoit de faire passer désormais presque tous les porte-conteneurs voyageant entre l'Asie et l'Europe par le canal de Suez et de n'en détourner qu'une petite partie autour de l'Afrique, a montré jeudi une analyse détaillée du calendrier du groupe réalisée par Reuters.
La compagnie française CMA CGM, qui fait partie des compagnies ayant introduit des surtaxes pour le réacheminement des navires, a déclaré mardi qu'elle envisageait d'augmenter également le nombre de navires transitant par le canal de Suez.
Le canal de Suez est utilisé par environ un tiers du fret mondial et le réacheminement des navires autour de la pointe sud de l'Afrique devrait coûter jusqu'à un million de dollars (904,98 millions d'euros) de carburant supplémentaire pour chaque aller-retour entre l'Asie et l'Europe du Nord.