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L'ex-président italien, ''Roi Giorgio'' n'est plus...

L 'ancien président de la République italienne Giorgio Napolitano surnommé "Roi Giorgio", s'est éteint hier vendredi 22 septembre à Rome à l'âge de 98 ans. Une véritable figure de la vie politique et institutionnelle qui a marqué la Première comme la Seconde République transalpine.

En raison de son état de santé et de son grand âge, ses apparitions publiques étaient devenues extrêmement rares. Son siège de sénateur à vie était déserté depuis juin. Les élus du Palazzo Madama lui avaient alors rendu un vibrant hommage, nourri d'applaudissements, pour célébrer l'anniversaire du « Roi Giorgio » et de ses 70 ans de vie parlementaire. « Le témoin d'une politique qui devient culture et d'une culture politique qui devient institution », saluait le patron du Sénat, Ignazio La Russa (Frères d'Italie).

Giorgio Napolitano, né le 29 juin 1925 à Naples, est un homme d'État italien, président de la République italienne du 15 mai 2006 au 14 janvier 2015.

Licencié en droit, il fait d’abord partie des Groupes universitaires fascistes (GUF), avant de s'engager au sein de la Résistance au régime de Benito Mussolini.

Adhérant au Parti communiste italien (PCI) après la Seconde Guerre mondiale, il est député de Naples de 1953 à 1963, puis sans discontinuer de 1968 à 1996. Il fait partie des soutiens les plus actifs du courant réformiste du PCI, qui donne naissance au Parti démocrate de la gauche (PDS) en 1991. Élu député européen en 1989, il est ensuite président de la Chambre des députés de 1992 à 1994.

Ministre de l'Intérieur dans le premier gouvernement de Romano Prodi de 1996 à 1998, il est le premier titulaire anciennement communiste de ce ministère régalien. Il retrouve les bancs du Parlement européen en 1999 avant d'être nommé sénateur à vie par le président Carlo Azeglio Ciampi en 2005.

Il est élu président de la République au quatrième tour de l'élection présidentielle de 2006, devenant ainsi le premier ancien communiste élu au palais du Quirinal. En 2011, alors que l'Italie est confrontée à une sévère crise économique et financière, il obtient la démission du président du Conseil Silvio Berlusconi, puis nomme pour lui succéder l'économiste Mario Monti. Cette période voit alors s'accroître, d'une manière encore inédite, l'importance du pouvoir du chef de l'État.

Alors qu’il ne voulait pas concourir à sa propre succession, il est réélu chef de l'État lors de l’élection présidentielle de 2013, après l'élection d'un Parlement sans majorité ayant entraîné une importante crise politique ; il est alors le premier président de la République sortant reconduit pour un second mandat. Ayant prévenu qu'il n'assumerait pas ce second mandat jusqu'à son terme, il démissionne en 2015 et redevient sénateur à vie.

À la fin de sa vie, âgé de 98 ans, il est le doyen du Sénat de la République et, plus généralement, du Parlement de la République italienne.