Ukraine : Indignation après le bombardement d'un hôpital pour enfants
«Barbare», «immoral», «crime de guerre» : le bombardement d'un hôpital pédiatrique par les forces russes dans la ville assiégée de Marioupol a provoqué l'indignation des autorités ukrainiennes et des Occidentaux, alors que l'armée russe se rapprochait jeudi 10 mars de Kiev, selon l'état-major ukrainien.
Cette attaque, qui a fait 17 blessés, est intervenue à la veille des discussions, jeudi en Turquie, entre les ministres russe et ukrainien des Affaires étrangères, leur premier face-à-face depuis le début de l'offensive russe en Ukraine il y a deux semaines. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui a condamné un «crime de guerre», a partagé des vidéos montrant la destruction - après un raid aérien - de l'établissement, qui abritait une maternité et un hôpital pédiatrique, à Marioupol, port stratégique sur la mer d'Azov (sud-est). On peut voir l'intérieur de bâtiments soufflés, des débris, des feuilles de papier et des morceaux de verre jonchant le sol.
La Maison Blanche a de son côté dénoncé un usage «barbare» de la force contre des civils, et le Premier ministre britannique Boris Johnson a qualifié le bombardement d'«immoral». «Il n'y a aucun enfant» parmi les blessés et «aucun mort», selon un bilan fourni par les autorités locales. Le bombardement s'est produit alors que des femmes étaient en train d'accoucher dans l'hôpital, qui venait d'être rééquipé, a indiqué à l'AFP un membre de l'administration militaire de la région de Donetsk.
(AFP)