Saied fait prévaloir la suprématie de la Constitution et du peuple
Le président de la République a reçu, ce lundi 17 février, le chef du gouvernement chargé d'expédier les affaires courantes, Youssef Chahed, et le numéro 1 d'Ennahdha et président de l'Assemblée des représentants du peuple, Rached Ghannouchi, au Palais de Carthage. Une rencontre ''historique'', selon Kais Saied.
"La Tunisie vit une crise sans précédent depuis l'indépendance, mais nous pourrons la surmonter en nous référant à la loi, car le texte est clair", a attaqué le président de la République son propos.
"Nous suivons la Constitution et non les interprétations et les 'fatwas' infondées et loin d'être innocentes." a-t-il ajouté.
Le président de la République a également fait savoir que le Parlement ne peut retirer la confiance au gouvernement de gestion des affaires courantes, car il doit poursuivre l'exercice de ses fonctions jusqu'à ce que le nouveau gouvernement soit formé et entame sa mission. Aussi ses prérogatives sont-elles limitées et il n'est plus, politiquement, responsable, sa charge étant uniquement de veiller à la continuité de l'Etat, d'assurer la sécurité et d'appliquer les conventions ratifiées, selon lui.
Il a expliqué qu'en vertu de l'article 89 de la Constitution, il avait désigné Elyes Fakhfakh pour former le gouvernement après des concertations et des propositions écrites, suite à l'échec de la formation du gouvernement Jemli, nommé par le parti ayant obtenu le plus grand nombre de voix aux législatives.
"Le gouvernement pourrait ne pas passer mais je tranquilise tous les Tunisiens qu'il n'y a aucune vacance constitutionnelle" a-t-il rassuré ajoutant qu'en tant que garant de la continuité de l'Etat et responsable de l'application de la Constitution, c'est à elle qu'il se référera et que, le cas échéant, il va se tourner vers le peuple à qui, selon lui, le dernier mot revient.