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Finances Publiques : Chahed tient tête à la crise

Dans une interview accordée, ce vendredi soir, à la chaîne Attessia, le chef du Gouvernement, Youssef Chahed, a a abordé plusieurs angles en faisant le tour de la situation politique, économique et sociale du pays, d'une manière claire, audacieuse et rassurante à la fois.

 

Youssef Chahed à la rescousse des finances publiques

Le chef du Gouvernement a mis le doigt sur l'origine du problème économique en Tunisie indiquant qu'il avait trouvé les finances publiques et la situation sécuritaire en 2016 dans un état désastreux, le pays ayant déjà survécu à quatre attaques terroristes.

Il a rappelé que la Tunisie s'était déjà engagée sur quatre ans par le biais d'un accord d'une valeur de 1800 milliards. Un montant énorme qui avait servi à payer les salaires, selon lui.

"Je n'ai pas menti aux Tunisiens et j'ai ouvertement déclaré que les indices économiques ne seront au vert qu'en début 2020."

Le chef du Gouvernement a enchaîné : "Nous avons essayé, durant deux ans et demi , d'arrêter sinon de maîtriser une grave hémorragie, même si le Tunisien a l'impression que rien n'a réellement changé depuis".

Il a appuyé ses propos en avançant des chiffres plutôt optimistes, le déficit étant, en effet de 6,1% en 2016, de 4,9 en 2017 et de 3,9% en 2018.

"Si nous n'avions pas lutté contre ce déficit, l'inflation aurait pu atteindre 10%", a t-il lancé faisant savoir que le Gouvernement a sauvé l'économie de la catastrophe.

Il a souligné que la Tunisie a gagné 8 points au classement DoingBusiness après une régression qui a longtemps duré.

 

La Loi de Finances 2019 sert l'intérêt du citoyen 

Le chef du Gouvernement Youssef Chahed a déclaré qu'aucun nouvel impôt n'a été créé dans la Loi de Finances de 2019, contrairement à ce qu'on pourrait faire croire au citoyen tunisien.

Quant au report du passage de l'impôt sur les grandes surfaces de 25% à 35%, Youssef Chahed a expliqué que cette mesure servira l'intérêt du citoyen moyen car l'impôt finira par être payé par le consommateur.

"L'augmentation des impôts se répercute automatiquement sur le porte monnaie du Tunisien".

Il a ensuite appelé à ne pas diaboliser et à ne pas terroriser les hommes d'affaires et les investisseurs parce qu'ils sont créateurs d'emploi et à l'origine d'un dynamisme économique: " Pourquoi tant d'acharnement ?" a t-il lancé.

"Je ne pense pas que ces voix qui n'arrêtent pas de critiquer les efforts gouvernementaux réussiront à créer une seule opportunité de travail". a riposté Chahed ironiquement.