Tunisie - Chine: Un potentiel et des opportunités à réévaluer...
La visite officielle et les rencontres du président de la République Kais Saïed, des membres du gouvernement et de la délégation l'accompagnant avec le président de la République populaire de Chine, Xi Jinping et avec ďautres dirigeants et personnalités, s'est clôturée, hier, vendredi 31 mai 2024.
Cette visite s'est étalée sur cinq jours, dans le cadre de la dixième réunion ministérielle du Forum de coopération sino-arabe, marquée par la signature d'accords de coopération économique et technique, ainsi que par la conclusion de trois protocoles d'accord pour la création d'un groupe d'investissement, le renforcement de la coopération en matière de développement et la promotion de l'initiative mondiale de développement, notamment dans le domaine du développement durable et de la réduction des émissions de carbone.
En fait, au bout de dix ans, il était temps de réexaminer les fondements de l'adhésion de la Tunisie à la Route de la Soie. La Chine s'est déclarée prête à soutenir la Tunisie dans plusieurs secteurs, notamment la santé, les infrastructures, l'énergie, le transport, la recherche scientifique, l'agriculture, l'environnement, la transition énergétique, les énergies renouvelables, les technologies de l'information et de la communication, l'enseignement supérieur et la recherche scientifique, le tourisme, la culture, la gestion des ressources en eau, l'économie verte, l'économie numérique et la fabrication.
Cela renforce l'objectif commun de lutter contre le changement climatique, de réaliser le développement durable, la sécurité alimentaire, et de réaliser les objectifs de développement durable et la vision de l'Agenda 2030.
Cette visite et ses résultats remettent en question, une fois de plus, l'efficacité de l'adhésion de la Tunisie à l'initiative chinoise "la Ceinture et la Route", également appelée "la Route de la Soie", lancée en 2018.
En effet, les dernières données publiées mettent en évidence des opportunités commerciales inexploitées entre la Tunisie et la Chine, estimées à 600 millions de dinars. Cette situation impose, aujourd'hui, une réévaluation des fondements de cette coopération dans le cadre de cette initiative, afin de stimuler des échanges qui restent faibles et qui ne sont pas à la hauteur de la coopération chinoise avec les pays voisins (Maroc et Algérie), malgré la position stratégique de la Tunisie au cœur de la Méditerranée, reliant l'Europe et l'Afrique, et sa proximité avec le détroit de Sicile, crucial pour les routes maritimes entre l'Europe occidentale et l'Asie de l'Est, sans oublier les compétences et les ressources humaines importantes dont dispose la Tunisie.