Maghzaoui : La loi électorale ne se réduit pas au mode de scrutin
"Tout remaniement ou changement du gouvernement est par excellence une prérogative exclusive relevant du président de la République", a fait savoir le secrétaire général du mouvement populaire, Zouheir Maghzaoui, ajoutant que "son parti n'est pas concerné par le gouvernement mais en contrepartie dénonce l'incapacité du gouvernement à traiter les dossiers- clés et à faire face aux défis et difficultés rencontrés par les citoyens."
Dans une déclaration à l'agence TAP, dimanche, Maghzaoui a affirmé que le président de la République est appelé à l'heure actuelle à faire face en urgence à quatre dossiers majeurs, citant en l'occurrence la loi électorale, les questions économiques et sociales, le dossier de la redevabilité et l'efficacité de l'action gouvernementale.
"Autant de défis et de difficultés qui ne doivent plus faire obstacle à ce que le gouvernement agisse avec force et efficacité pour contrer la corruption et la spéculation et répondre au mieux aux problèmes et soucis du citoyen", a martelé Maghzaoui.
"Plus besoin de rappeler que le processus du 25 juillet a été amorcé pour répondre aux revendications sociales tant attendues par les citoyens", a-t-il indiqué, soulignant que "la réussite du processus du 25 juillet demeure tributaire de la réalisation de ces aspirations sociales".
"A défaut, le processus tout entier sera voué à l'échec", a-t-il prévenu.
Revenant sur la loi électorale, Maghzaoui a estimé qu'elle ne peut être réduite au mode de scrutin uninominal ou sur les listes. "Chaque mode de scrutin a son lot d'avantages et d'inconvénients", a-t-il tenu à préciser, ajoutant que "l'essentiel étant d'assainir le climat électoral qui a gâché les élections depuis 2011 jusqu'à aujourd'hui."
Il a déclaré que le Mouvement populaire avait une "vision complète" de la révision de la loi électorale, affirmant avoir invité à plusieurs reprises le président de la République à lancer un dialogue sur cette question.
Le Conseil national du mouvement populaire a tenu sa deuxième session, hier samedi, dédiée à l'examen de la situation politique générale du pays au lendemain de la promulgation de la nouvelle constitution et dans le cadre des préparatifs en prévision des prochaines élections.