Mahfoudh: Le président ne peut briguer plus de deux mandats
Le constitutionnaliste et membre de l’Instance consultative pour une nouvelle République Amine Mahfoudh a indiqué, dans "Jaweb Hamza" (Répondez à Hamza) de ce dimanche 26 juin 2022, que le président de la République prendra la tête du pouvoir exécutif, une fois la nouvelle Constitution validée.
Il a ajouté qu'elle stipule que le président de la République nomme un Premier ministre qui dirige un gouvernement qui applique le programme du chef de l’Etat. "Le Premier ministre appartient au parti vainqueur aux législatives et ne sera pas un simple instrument pour exécuter les décisions du président", a-t-il expliqué.
Dans le même contexte, Amine Mahfoudh a déclaré que Kais Saïed n’a pas encore émis des réserves quant au projet de la Constitution qui lui a été remis, notamment en ce qui concerne le chapitre des droits et libertés.
Il a souligné que l’article relatif au principe d’alternance au pouvoir ne peut être amendé et que le président de la République n’a pas le droit de dépasser deux mandats de cinq ans chacun à la tête de l’Etat. Il a ajouté, qu'en revanche, le chef de l’Etat aura la possibilité de briguer deux mandats après la validation de la nouvelle Constitution.
Mahfoudh a, également, indiqué, que l’instance consultative a demandé à Kais Saïed de publier le projet de Constitution dans le JORT, avant de rendre publique la mouture finale.
Sur un autre plan, l’invité de "Jaweb Hamza" a affirmé que toute référence à l’islam a été supprimée de l’article 1 de la nouvelle Constitution et que le préambule place la Tunisie dans "la famille arabo-musulmane".
Il a ajouté que cette Constitution garantit la liberté de croyance, de conscience, le libre exercice des cultes et met la religion à l’écart des tiraillements politiques.