Plan d'urgence en cas de détérioration de la situation en Libye
Le président du Comité régional du Croissant-Rouge du gouvernorat de Médenine, Mongi Slim, a déclaré lundi à l'agence TAP, que les autorités tunisiennes ont élaboré en coordination avec les organisations internationales actives dans le domaine d'aide aux migrants et aux réfugiés, un plan d'urgence pour recevoir les flux migratoires en Tunisie, "si la situation en Libye venait à se détériorer", soulignant que "la situation actuelle reste normale".
"Dans le cas d'affluence d'un nombre important de réfugiés, il existe un plan d'urgence qui a été dernièrement élaboré en coordination entre les autorités tunisiennes représentées par différents ministères (défense, intérieur, santé, affaires sociales ...), le Croissant-Rouge tunisien et les organisations internationales actives dans le domaine, dont, le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et l'Organisation internationale pour les migrations", a précisé Mongi Slim.
Il a ajouté que le plan en question a été approuvé par le gouvernement et a pris en compte plusieurs scénarios.
Slim a expliqué que ce plan sera mis en œuvre, à la lumière des multiples scénarios pouvant survenir en Libye, sur la base de l'évolution de la situation dans ce pays, précisant que les questions du logement, de la santé, de la nutrition et de la protection de l'enfance pour des milliers de réfugiés, ont été prises en compte, indiquant que "si la nécessité d'installer un camp pour ces réfugiés se fera sentir, un camp sera établi à Tataouine, loin du front des combats".
Le président du Comité régional du Croissant-Rouge du gouvernorat de Médenine a indiqué à cet égard que l'armée nationale et les forces de sécurité sont en alerte et sont préparées à toute urgence pouvant survenir sur l'ensemble de la bande frontalière saharienne, d'une longueur d'environ 420 km.
Il a noté que le rythme des flux des citoyens Libyens ou des résidents en Libye aux postes frontaliers de Ras Jdir (gouvernorat de Médenine) et de Dehiba gouvernorat de Tataouine), "reste ordinaire pour le moment", estimant le nombre de voitures qui transitent par ces terminaux en direction du territoire tunisien à un rythme variant entre 600 et 700 voitures par jour. Il a souligné que le mouvement inverse, c'est-à-dire vers le territoire libyen, a reculé et s'est limité à certains camions chargés de marchandises tunisiennes et de matériaux industriels et de construction.
Slim a également affirmé que le Croissant-Rouge tunisien n'avait pas encore reçu de demande d'aide de la part des réfugiés, qui se sont dirigés, a-t-il ajouté, vers leurs destinations habituelles dans le pays, que ce soit pour les soins médicaux ou à d'autres fins.