Bergamini: la Tunisie doit accélérer l'application des réformes
Patrice Bergamini, ambassadeur de l’Union européenne en Tunisie a noté ce mercredi 7 février 2018 que les déclarations depuis Bruxelles sont claires concernant le classement de la Tunisie parmi les pays tiers susceptibles d’être fortement exposés au blanchiment de capitaux et au financement du terrorisme.
"La chef de la diplomatie européenne a déjeuné avec le ministre des Affaires étrangères tunisien lundi 5 février 2018 pour évoquer notamment ce sujet. La semaine dernière cette affaire a été aussi exposée durant la visite du président de la République française. Il y a un travail sur plus de vigilance pour s’assurer que les circuits financiers ne soient pas opaques et quand il y a création de richesse, elle ne soit pas artificielle. Que se soit la création une richesse qui profite à la Tunisie et à la création d’emploi. Il n’y a pas de lien direct entre cette affaire et celle des paradis fiscaux et de la liste noire européenne. Je m’étais engagé dès le début du mois de décembre avec le chef du gouvernement à sortir la Tunisie de cette liste noire. C’est chose faite depuis la semaine dernière parce qu’il y a de la collaboration sur des sujets encore plus sérieux que l’évasion fiscale. Pour les sujets de blanchiment d’argent et la lutte contre le terrorisme nous savons que la Tunisie est du bon côté, mais il y a encore cette nécessité d’aller de l’avant sur des réformes, sur des transformations, sur des modifications et sur des réformes structurelles. C’est par le changement et l’ouverture qu’on luttera ensemble contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Il y aura un travail sur l’accompagnement de la Tunisie dans la réforme structurelle, législative et réglementaire qui lui permettra d’adresser au GAFI les bons signes dans les prochaines semaines ou les prochains mois pour avoir avant l’été un autre classement pour la Tunisie. Tout dépend de la volonté de la Tunisie de mener des réformes dans ce domaine".