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Retrait de la CPI: AI demande des explications à la Tunisie

Amnesty International section Tunisie a appelé la Tunisie à clarifier sa position après l’adoption d’une proposition avancée par le Conseil des ministres de l’Union africaine (UA) visant un retrait collectif de la Cour pénale internationale (CPI).


Dans une déclaration, à la TAP, ce mardi 14 juin 2016, le directeur du bureau d’Amnesty International, section Tunisie, Lotfi Azzouz a souligné que l’organisation avait adressé une correspondance à la présidence du gouvernement et aux ministères concernés pour revenir sur la décision de retrait.


Azzouz a déclaré que le retrait définitif de la Tunisie de la CPI risque de favoriser l’impunité non seulement de hauts responsables mais également des terroristes dans la mesure où les crimes contre l’humanité, de guerre, d’agression et de génocide ne sont pas inscrits dans la loi tunisienne.


L’Etat Tunisien doit faire preuve de courage et apporter des clarifications sur sa position de principe en faveur des droits humains, a-t-il indiqué.


La proposition adoptée par les pays membres de l’Union africaine visant un retrait collectif de la Cour pénale internationale (CPI) intervient sur fond de répétition des procès intentés contre des dirigeants africains.


Le président de l’UA, nouvellement élu pour l’année 2016, le tchadien Idriss Déby Itno, avait souligné que la CPI n’a jugé que des dirigeants ou des personnalités africaines.


La Cour pénale internationale dont le siège officiel est située à La Haye, aux Pays-Bas, est une juridiction permanente chargée de juger les personnes accusées de génocide, de crime contre l’humanité, de crime d’agression et de crime de guerre.


Créée en 2002, elle se compose de 123 Etats membres dont 34 pays africains.