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En découvrant les capacités des islamistes, Ben Ali s'est retracté

Après quelques années passées au sein du régime Ben Ali et après avoir été chargé des négocitions avec les islamistes au moment de l'accès de Ben Ali à la présidence, Dr Hammouda Ben Slama a déclaré dans une interview accordée au journal Akher Khabar, mardi 24 mai 2016 que l'ancien président a demandé aux islamistes de participer aux élections de 1989 avec des listes indépendantes parce qu'ils n'appartiennent pas à un parti  autorisé.
Ils sont donc partis sur le principe d'accorder environ 20% de la composition de l'ARP aux non Rcdistes, ce taux a été divisé entre les forces participantes dont les islamistes. Le nombre convenu pour les islamistes est de 4 ou 5 sièges parlementaires, ces derniers ont accepté cette proposition sans hésiter, contrairement au mouvement des démocrates socialistes et les autres forces. 

 

Ben Slama a déclaré dans le même contexte que Rached Ghannouchi a accepté la proposition de participer aux élections et a déclaré qu'il acceptait ce que Bne Ali lui proposait.

Dr Ben Slama a ajouté que quand les islamistes se sont présentés avec des listes violets leurs compétences et capacités à attirer ont été découvertes et ils ont démontré qu'ils sont capables de remplir le parlement et pourraient ne pas se contenter du nombre de sièges convenu, ce qui a suscité les craintes du régime Ben Ali et par conséquent à falsifier les élections et annuler leur accord avec les islamistes.
 


Le régime a profité de la liste des candidats islamistes pour les arrêter
 


Hamouda Ben Slama a poursuivi en déclarant que cet incident a poussé les islamistes à condamner Bne Ali et à se présenter en tant que victimes, c'est à ce moment que le régime a utilisé la base de données des islamistes candidats et observateurs accrédités pour effectuer une large  campagne d'arrestations. Ils ont donc cru que Ben Ali les a sollicités pour participer aux élections pour dévoiler les membres de cette organisation dont la majorité sont actifs secrètement.


 
Il a ajouté que les négociations ont pris fin après les élections 1989 et son rôle de médiateur s'est également arrêté pour céder la place à une page de confrontations continues entre le régime et les islamistes, il a également déduit que la fuite de certains dirigeants dont Rached Ghannouchi à l'étranger a été appuyée par certains sécuritaires et par conséquent leur fuite n'a pas été secrète.
Ben Slama est également revenu sur son écartement du gouvernement par ben Ali après l'echec des négociations avec les islamistes, il a reconnu que l'ancien régime le considérait en relation avec eux. Quand les incidents de Bab Souika sont survenus dans le cadre d'une série de confrontations, Ben Ali a décidé d'opter pour la solution sécuritaire et par conséquent il n'avait plus besoin de quelqu'un  en lien avce les islamistes même en tant que médiateur.