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Violence scolaire : Où va-t-on ?

Le secrétaire général du Syndicat de l'enseignement secondaire, Mohamed Essafi, a qualifié la situation dans les écoles tunisiennes de "catastrophique", en raison de la poussée de la violence scolaire.

Dans une déclaration accordée à "Sbeh Ennes", ce lundi 9 décembre 2024, il a souligné que la violence est devenue une réalité quotidienne, dans de nombreuses écoles à travers le pays, particulièrement dans les zones urbaines et les grandes villes, par rapport aux régions rurales et intérieures.

Il a insisté sur la nécessité de "tirer la sonnette d'alarme quant à ce fléau qui a atteint un niveau tel qu'il est désormais impossible de l'ignorer", a dit Essafi, déplorant le manque de volonté réelle pour lutter contre.

Les chiffres confirment la gravité de la situation, avec 23 800 cas de violence enregistrés, durant l'année scolaire 2022-2023, a rappelé le syndicaliste. Parmi ces cas, 312 sont classés comme graves, ciblant principalement les enseignants. Et ďajouter que le phénomène a augmenté de 19% entre 2023 et 2024; un indicateur qu'il ne faut pas ignorer, selon lui.

La Tunisie se classe désormais au deuxième rang dans la région méditerranéenne, en termes de violence scolaire, une situation qu'Essafi regrette et dénonce.

Il a cité des exemples de comportements violents récents dans les écoles, notamment un incident dans un établissement à Tozeur, où des élèves ont apporté un serpent dans la salle de classe et l'ont posé sur le bureau de l'enseignante, créant ainsi une situation de terreur.

Les causes...

Essafi a, par ailleurs, expliqué que plusieurs facteurs expliquent cette violence, notamment familiaux liés à l'augmentation des divorces, des problèmes psychologiques, ainsi que des raisons économiques et sociaux, comme la pauvreté. Il a, également, mentionné la criminalité autour des établissements scolaires, en particulier le trafic de drogue.

Il a, par ailleurs, évoqué l'influence néfaste des interventions extérieures dans le domaine éducatif, notamment les plaintes "faciles" des parents contre les enseignants, qui sont souvent portées devant les autorités de protection de l'enfance et les forces de lutte contre la violence; ce qui contribue à fragiliser davantage l'autorité des enseignants.

L'intervenant a conclu souligné que le tissu social, autrefois un modèle, a beaucoup changé, ces dernières années et que la situation actuelle n'a jamais été aussi grave.


Quelles solutions ?

Le secrétaire général du Syndicat de l'enseignement secondaire estime que la première solution réside dans la réforme de l'environnement éducatif, à commencer par la révision du système scolaire, qui ne parvient plus à répondre aux besoins actuels des élèves.

Cette réforme devrait, également, revoir l'horaire temps qui, selon lui, ne permet pas aux élèves de mener d'autres activités et les concentre uniquement sur les évaluations, avec un nombre d'examens exigeant, ce qui génère un stress psychologique.

Il a, d'un autre côté, souligné la nécessité de pallier le manque d'équipements et l’énorme surcharge des classes, où le nombre d’élèves dépasse parfois les 40 et ce, dans plusieurs sections.

Essafi a insisté, aussi, sur l'importance de renforcer l'encadrement psychologique et social dans les établissements scolaires. Il a ajouté : « Je ne suis pas en faveur des solutions répressives, car sans une base éducative solide et des infrastructures adéquates, les lois ne serviront à rien».

Parmi les autres solutions proposées, il a mentionné le renforcement de la culture du dialogue au sein des établissements, ainsi que le renforcement des mesures de sécurité dans les environs des écoles.

Il a conclu en invitant le ministère de l'Éducation et les acteurs concernés à prendre au sérieux ce phénomènes, à chercher ses origines et à agir, avec l'aide de spécialistes et d'éducateurs qualifiés.
 

Quelles solutions face à la violence scolaire ?

Le secrétaire général du syndicat de l'enseignement secondaire, Mohamed Essafi, estime que la première solution réside dans la réforme de l'environnement éducatif, à commencer par la révision du système scolaire, qui ne parvient plus à répondre aux besoins actuels des élèves.

Cette réforme devrait également revoir le temps scolaire, qui, selon lui, ne permet pas aux élèves de mener d'autres activités et les concentre uniquement sur les évaluations, avec un nombre d'examens exigeant, ce qui génère un stress psychologique. Il a souligné la nécessité de résoudre le manque d'équipements et l’énorme surcharge dans les classes, où le nombre d’élèves dépasse parfois les 40 dans plusieurs sections.

Essafi a insisté sur l'importance de renforcer l'encadrement psychologique et sociale dans les établissements scolaires. Il a ajouté : « Je ne suis pas en faveur des solutions répressives, car sans une base éducative solide et des infrastructures adéquates, les lois ne serviront à rien. »

Parmi les autres solutions proposées, il a mentionné le renforcement de la culture du dialogue au sein des établissements et autour d'eux, ainsi que le renforcement des mesures de sécurité dans les environs des écoles. Il a conclu en appelant le ministère de l'Éducation et les acteurs concernés à prendre au sérieux ces phénomènes et à chercher des explications avec l'aide des spécialistes et des éducateurs qualifiés.