Saïed appelle mettre un terme à l'exploitation des travailleurs
Le président de la République, Kais Saïed, a reçu, ce lundi 12 février 2024, au palais de Carthage, Lotfi Dhiab, ministre de l'Emploi et de la Formation professionnelle et Riadh Choud, secrétaire d'État chargé des entreprises communautaires.
Au cours de cette rencontre, le président de la République a mis l'accent sur l'importance de la formation professionnelle qui a ouvert auparavant de larges horizons aux demandeurs d'emploi et qui peut, aujourd'hui, déboucher sur des champs plus vastes à même de réduire le chômage et contribuer à la création de richesses, insistant sur la nécessité de soutenir les créateurs d'entreprises privées et de les accompagner dans les projets qu'ils ont déjà initiés et qu'ils initient, actuellement.
Dans ce contexte, le président de la République a appelé à ce que tout soit mis en œuvre pour surmonter les difficultés pour ces entrepreneurs, rappelant que de nombreuses procédures sont invoquées pour faire échouer ces projets et permettre à certains d'exploiter au meilleur prix les biens publics de l'Etat, comme ce fut le cas dans les oasis de Jemna et comme c'est le cas, aujourd'hui, dans de nombreuses régions de la République.
Saïed a, également, évoqué la nécessité d'accélérer la révision de la procédure dite de prestation, qu'il a qualifiée d'esclavage déguisé. "La sueur des hommes et des femmes a été transformée en marchandise par certaines entreprises, ces victimes étant payées aux salaires les plus bas", a-t-il relevé.
Le président de la République a, par ailleurs, abordé les contrats à durée limitée qui sont généralement renouvelés tous les trois mois, de sorte que le travailleur n'a aucun droit à faire valoir et ne peut rien faire parce qu'il se trouve dans une situation d'otage, face à ceux qui l'ont réduit en esclavage, au nom d'une loi dans laquelle les règles élémentaires de justice sont bafouées. "Tout comme l'employeur a des droits, les travailleurs en ont aussi et l'État ne doit laisser personne retirer à ces derniers leur droit à un salaire équitable et à la stabilité dans leur carrière.