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Mouna Kraïem : Il n’y a pas d’État civil sans liberté d’expression

La professeure de droit constitutionnel à la Faculté des sciences juridiques, politiques et sociales de Tunis, Mouna Kraïem, a estimé que si la liberté d'expression est absente, l'Etat devient dépourvu de son caractère civil.

Dans une déclaration à Mosaïque FM, en marge d'une conférence de presse de l'Observatoire national pour la défense de la civilité de l'Etat sur "La liberté d'expression et la civilité de l'Etat, à la lumière des textes post-25 juillet", elle a affirmé que la Constitution du 25 juillet et les textes qui l'ont suivie déterminent l'étendue de la civilité de l'État.

Kraiem a ajouté que le décret 54 est dangereux pour la liberté d'expression et contredit les traités internationaux ratifiés par l'État tunisien, ainsi que certains chapitres constitutionnels qui consacrent les libertés.

La professeure de droit constitutionnel estime, également, que ce décret est venu restreindre injustement les libertés, puisqu'il impose des sanctions contraires aux traités internationaux.