languageالعربية

Y.Chahed : le report des municipales est un indicateur négatif

Le chef du gouvernement, Youssef Chahed a affirmé ce mardi 14 mars 2017 à l’occasion de l’examen du calendrier des élections municipales que le report de cette échéance électorale pourrait être considéré comme un indicateur négatif qui risque de perturber le déroulement du processus de transition démocratique.

Il a ajouté que le gouvernement s’est engagé à fournir tous les moyens nécessaires à l’Instance Supérieure Indépendante sur les élections pour que les élections municipales puissent avoir lieu dans les plus brefs des délais.

Dans ce contexte, le président du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi a  indiqué sur les ondes de Mosaïque FM, que son parti refuse le report des élections municipales au-delà de 2017.

Selon lui, la tenue des élections municipales ne doit pas être tributaire de l’approbation du code des collectivités locales pour que le processus électoral ne soit pas reporté à une date indéterminée. 
 
De son côté, le dirigeant du Front Populaire, Jilani Hammami a considéré que la date du 26 novembre 2017 qui a été proposée pour la tenue des élections municipales, a été désignée précipitamment.

Il a estimé que la tenue des élections sur la base de la loi de 1975 va à l’encontre du processus de transition démocratique et constitutionnel du pays.

Par ailleurs, Adnen Manser, secrétaire général de Harak Tounes Al Irada, a considéré que le problème ne réside pas dans la date de la tenue des élections municipales mais plutôt dans leur contenu.

Il a ajouté que cette échéance électorale doit déboucher sur une autorité réelle et une vraie décentralisation comme le stipule la constitution de 2014. 
Moez Bouraoui, président de l’association Atide a dénoncé l’écartement de la société civile du dialogue concernant l’organisation des élections municipales et la fixation de leur date.
Bouraoui s’est demandé s’il y a une possibilité d’organiser les élections en 2018 alors que plusieurs conditions ne sont pas favorables. Dans ce même contexte, Bouraoui a noté que la cour des comptes est incapable de contrôler les échanges d’argent  lors de la campagne électorale. 
 
De son côté, Kamel Gharbi, de l’organisation Aoufia a considéré que les conditions nécessaires pour l’organisation d’élections démocratiques et intègres n’existent pas.
La division géographique des  municipalités non achevée et le retard dans la présentation du code de collectivités locales et des conseils régionaux au parlement complique la situation.