Bac: La prison contre la fraude organisée
Fethi Sellaouti, ministre de l'Education, a assuré, ce mardi 19 avril 2022, que les préparatifs pour les examens nationaux ont démarré avec les épreuves du bac sport, la semaine dernière.
"124 900 élèves sont concernés par le bac, cette année. A la fin du mois de mai, les épreuves pratiques de l’informatique vont commencer, avant que ne soient lancés les concours du bac, de la neuvième et la sixième années. Nous sommes prêts à 100% pour ces rendez-vous importants.Cette année les cours se sont déroulés, presque d’une façon ordinaire, après la dernière vague de la pandémie du coronavirus", a rappelé Sellaouti.
Le ministre a profité de cette occasion pour évoquer le sujet de la fraude. "Des bandes de malfaiteurs s’organisent, chaque année, pour mettre en place des mécanismes de fraude. Ceci complique notre tâche et en plus il s’agit d’une double injustice. Les candidats qui réussissent, grâce à la fraude, vont certainement prendre la place d’autres qui méritent une meilleure orientation universitaire. En plus, la fraude masque les lacunes dans l’assimilation des programmes et engendre des étudiants qui n’ont pas les compétences requises...", a-t-il dit.
Et d'ajouter: "Des pays ont opté pour l’emprisonnement des fraudeurs. Nous avons commencé par la sensibilisation, avant de passer à la répression. D’ailleurs, en 2015, des brouilleurs de réseau ont été utilisés mais ils ont montré leurs limites. Nous avons donc choisi d’autres techniques, en coopération avec le ministère de l’Intérieur et le CNTE. Une centaine de tentatives ont été découvertes. Nous n’allons pas opter pour des solutions radicales, en coupant Internet, comme c’est le cas en Algérie, durant l’examen du bac, mais une suspension des examens, de cinq ans, attend les candidats fraudeurs".
Le ministre a enfin mis en garde, en affirmant : "Nos techniques de lutte ne seront pas dévoilées et la prison ne sera pas la sanction systématique contre les élèves. Elle ciblera surtout les candidats qui se sont spécialisés dans la fuite des examens".