Walid Keskès: 'Passer de CAA2 à CAA1, un signe positif mais...'
L'économiste spécialisé dans le développement stratégique Walid Keskès a déclaré, dans Midi Show de ce mardi 4 mars, que la décision de l'Agence de notation Moody's de relever la note souveraine de la Tunisie de CAA2 à CAA1, avec une perspective stable signifie que le pays est un peu moins risqué financièrement et qu'il n'y aura pas de changements importants dans note à court terme.
"Certes, c'est un signe positif parce qu'il faut voir le bon côté des choses mais la Tunisie reste, tout de même, dans une zone de risque élevé", a-t-il précisé.
Walid Keskès a souligné que Moody's a pris cette décision, compte tenu du paiement des trois dernières échéances de la dette extérieure et des efforts tunisiens en termes de réformes et de restructuration de l'économie. "Cependant, le taux de croissance reste très faible et cela n'aide pas à la relance économique (...) Même les bailleurs de fonds ne voient pas de bon œil la suspension de toute coopération avec le Fonds monétaire international; ce qui signifie que la Tunisie n'aura pas la possibilité d'obtenir des crédits â des taux d'intérêt bas", a-t-il déploré.
Dans ce même contexte, l'invité de Midi Show a indiqué que l'amélioration de la note souveraine dépend de plusieurs critères, dont l'amélioration de la solvabilité de paiement et des équilibres financiers, la stabilité politique etc.
Walid Keskès a, par ailleurs, estimé que les recettes du tourisme et les transferts effectués par la diaspora tunisienne ont sauvé la mise en 2024 et que l’État doit plancher sur des solutions pour le moyen et long termes et encourager les Tunisiens travailler et lancer leurs micro-entreprises et startups.