languageالعربية

Nabil Hajji : 'Faut-il un dialogue pour écouter l’autre opinion ?'

Nabil Hajji : 'Faut-il un dialogue pour écouter l’autre opinion ?'

Nabil Hajji, secrétaire général du Courant Démocrate, a déclaré, dans Midi show de ce mercredi, que "les députés qui ont rédigé la déclaration appelant au dialogue national sont les mêmes qui ont amendé la loi électorale", selon ses propos.

Hajji a souligné que "le contenu de la déclaration est respectable, mais les actions et les positions de son initiateur sont en contradiction avec ce qu’elle énonce".

Il a ajouté : "Les députés à l’origine de cette initiative ne parviennent même pas à faire passer une loi dans  leur propre institutio. Ils sont incapables d’exercer les droits que la loi leur garantit et pour lesquels ils ont été élus."

Et de continuer : "La vraie question est de savoir si nous avons besoin d’un dialogue pour garantir la liberté d’expression. Faut-il vraiment un dialogue pour écouter l’autre opinion ?"

Selon lui, "un député doit faire entendre sa voix haut et fort et non se contenter de publier une déclaration sur les réseaux sociaux".

Hajji a, également, estimé que "l’appel au dialogue est adressé au pouvoir, pas à l’opposition. Mais ce pouvoir ne dialogue pas, et personne n’attend de lui qu’il le fasse, aujourd’hui."

Il a ensuite évoqué la récente condamnation de Sonia Dahmani, affirmant que "cela ne donne pas l’impression d’une ouverture au dialogue et au respect de la liberté d’opinion". Il a ajouté : "Sihem Ben Sedrine est en réanimation et Mohamed Bouguerra est dans un état de santé critique. Représentent-ils un danger pour l’État et la société ? Pourquoi ne pas les laisser en liberté et poursuivre leur procès ?"

Concernant l’absence d’initiatives similaires de la part de l’opposition, Hajji a expliqué "le climat de peur, les poursuites judiciaires et les procès" comme raisonsde son effacement de la scène politique.

Il a insisté, aussi,4 sur le fait que "les députés appelant au dialogue n’oseront pas rédiger un nouveau projet de loi pour instaurer la Cour constitutionnelle ou en modifier la structure, car cela irriterait le pouvoir".

Il a conclu en adressant un message aux députés : "Le peuple vous a élus, assumez vos responsabilités. Si vous êtes en désaccord avec une mesure, ne vous contentez pas d’une déclaration, mais battez-vous pour vos convictions".