Liban: Mikati ou le juge Nawaf Salam pour diriger le gouvernement?

Ali Mourad, universitaire et analyste politique libanais, est revenu dans Midi Show de ce lundi 13 janvier, sur l'élection du chef de l'Armée libanaise, Joseph Aoun, à la tête de l'Etat, après plus de deux ans de vacance.

Il a ainsi déclaré que d'importants défis attendent le nouveau gouvernement qui reste à désigner, en raison des changements régionaux et de la guerre dévastatrice, soulignant que cette vacance à la présidence, après le mandat de Michel Aoun, témoigne de la grave crise politique que connaît le Liban et qui dure depuis 2007, aboutissant à un effondrement économique, aggravé la guerre menée par l'armée sioniste.

"L'élection de Joseph Aoun, qui n'a aucun lien de parenté avec son prédécesseur, ainsi que son discours d'investiture ont été rassurants, notamment quand il a mis l'accent sur l'exclusivité de l'Etat à détenir des armes; une revendication populaire après les erreurs politiques et militaires commises par le Hezbollah", a-t-il précisé.

Concernant les noms proposés pour le poste de chef du gouvernement, l'analyste politique a expliqué que la course se limite à deux candidats : le Premier ministre actuel, Najib Mikati, un homme proche de l'alliance avec le Hezbollah et le juge Nawaf Salam, président de la Cour internationale de justice, qui mène une bataille internationale contre l'entité occupante et qui a gagné la confiance des Libanais.

"Nous nous dirigeons peut-être vers un tournant historique, si le choix de ce dernier se confirme. Choisir, pour diriger le pays, cette personnalité mondialement connue et réputée pour son intégrité, constituerait une chute retentissante pour l'ancien système politique.", a-t-il affirmé.