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Sahar Fdhila: 'On est loin de l'équité fiscale'

Sahar Fdhila, analyste des politiques publiques auprès de l'Observatoire tunisien de l'économie, a déclaré, dans Midi Show de ce mardi, que le système fiscal tunisien est loin d'être équitable et ce, malgré toutes les tentatives de réforme.

"Le 1% des Tunisiens les mieux payés touchent 23% du revenu national brut, les 10% les mieux rémunérés en perçoivent 50.

Parallèlement, le fardeau fiscal est porté essentiellement par la tranche de salariés qui touchent 30 mille dinars annuels ou moins et qui représentent 98% des personnes", a-t-elle souligné.

Elle a estimé que le système fiscal tunisien est loin d'être efficace, vu que le taux d'imposition maximal s'arrête au niveau des personnes qui touchent 70 mille dinars annuels ou plus, ce qui n'est pas conforme à la réalité économique en Tunisie.

"Notre système actuel ne comporte que cinq tranches fiscales, contre douze pendant les années 1980. Ce taux d'imposition doit être progressif et dépendre du revenu annuel", a-t-elle ajouté.  

Sur un autre plan, Sahar Fdhila a indiqué que l'impôt sur les entreprises en Tunisie est le plus faible en Afrique. "Le taux d'imposition est passé progressivement de 30%, avant  2011, à seulement 15 en 2021, alors que la moyenne mondiale est de 25%", a-t-elle encore dit.


Elle a ajouté que d'après le projet de Loi de finances de 2025, l'impôt sur les entreprises est défini sur la base du chiffre d'affaires annuel, alors que le barème d'imposition doit, logiquement, dépendre des bénéfices annuels.

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