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Présidentielle: Néji Jalloul officiellement candidat, après ľAïd ?

Le président du parti "Coalition nationale" et ancien ministre, Néji Jalloul, a déclaré, lors de l'émission Midi Show de ce mardi 2 avril 2024, qu'il envisageait de se présenter à ľélection présidentielle, "avec une probabilité de 80%", précisant qu'il annoncera sa décision définitive, après le mois de Ramadan".

Jalloul a, par ailleurs, évoqué ses récentes visites dans plusieurs régions du pays, où il a pris connaissances des préoccupations des Tunisiens.

"En écoutant les problèmes des citoyens, j'ai relevé un sentiment généralisé d'injustice, vis à vis de ceux qui représentent l'élite, ďoù un manque de foi en un destin commun", a-t-il dit.

D'un autre côté, Jalloul a estimé que la première étape pour faire sortir le pays de sa crise économique consiste à relancer la croissance, éliminer les obstacles administratifs, libérer les prêts et augmenter le salaire minimum garanti à environ 1000 dinars. Selon lui, cela stimulera l'économie en augmentant le pouvoir d'achat. Il a, également, souligné la nécessité de lutter contre le chômage; en ouvrant largement les recrutements, dans la plupart des secteurs.

L'intervenant a ajouté que pour mettre en œuvre ces mesures, la Tunisie doit se tourner vers le Fonds monétaire international, minimisant, au passage, le danger de l'inflation et affirmant que la Tunisie traverse une crise économique, à ľinstar des autres pays dans le monde.

Concernant la nouvelle nomination à la tête du ministère de l'Éducation, Jalloul a loué la maîtrise des dossiers et ľintelligence de Saloua Abassi qui a succédé à Mohamed Ali Boughdiri, tout en exprimant sa préoccupations sur l'aspect politique de cette nomination.

Sur un autre plan, Néji Jalloul a plaidé pour des solutions alternatives à l'emprisonnement pour combattre la corruption. Pour lui, la mise systématique en prison effraie les hommes d'affaires et entrave l'investissement, affirmant que sortir de la crise "n'est pas une tâche si ardue", selon ses dires.

Revenant au secteur de l'éducation, l'invité de Midi Show a abordé le programme de réformes pour souligner que 97 % du budget du ministère est consacré aux salaires. "Dans ces conditions et à ce rythme, aucune réforme ne sera possible", a-t-il  affirmé, relevant l'impératif ďun financement supplémentaire pour le ministère et de la rupture avec le recrutement basé sur des considérations sociales.