Haddad : Le mémorandum d’entente avec la Tunisie doit être appliqué
Le député de la Renaissance en France Benjamin Haddad a appelé, dans Midi Show de ce mardi, à mettre en œuvre le mémorandum d’entente signé récemment par la Tunisie et l’Union européenne pour renforcer le niveau de partenariat entre les deux parties et faire face à l’immigration irrégulière.
Il a ajouté que ce phénomène ne cesse de s’accentuer et que l’Europe s’attend à de nouveaux flux migratoires, dans les prochains mois.
Il a souligné que ces migrants fuient leurs pays, à cause des problèmes économiques, de l’instabilité politique et des conflits et que l’Europe accueille de nombreux demandeurs d’asile qui répondent aux conditions requises par les différents pays de l’UE.
Interrogé sur la décision des autorités tunisiennes d’interdire d’entrée une délégation d’eurodéputés, Benjamin Haddad a appelé à plus de dialogue entre la Tunisie et l’Europe et ce, dans l’intérêt des deux côtés.
Dans ce même contexte, le député français a précisé que son pays a pris des mesures pour simplifier et accélérer les procédures d’octroi de visas en faveur des Tunisiens et que 75% des demandes sont acceptées par les services consulaires.
L’Ukraine est une question de "souveraineté européenne"
Sur un autre plan, Benjamin Haddad a indiqué que le président français, Emmanuel Macron, prône plus de collaboration entre les différents pays européens en matière de sécurité et de défense et pense que cela fait partie de la souveraineté européenne.
Il a ajouté que le monde d’aujourd’hui est défini par une rivalité entre les Etats-Unis et la Chine et que l’Europe doit être un acteur qui peut peser sur les plans, économique et technologique.
Haddad a, également, dit que l’Europe doit aider l’Ukraine à se défendre face "aux agresseurs russes", soulignant que l’OTAN n’avait pas l’intention d’installer des bases militaires en Ukraine et que Poutine s’appuie sur de "faux arguments" pour justifier la guerre.
"L’Ukraine n’a jamais été une menace pour la Russie. Ce pays est devenu indépendant à l’issue d’un référendum et les Ukrainiens ont choisi la démocratie", a-t-il dit.
La France doit changer de logiciel
En ce qui concerne les relations entre la France et l’Afrique, Benjamin Haddad a estimé que son pays doit "changer de logiciel" et opter pour un partenariat plus équilibré avec ce continent.
Selon lui, la France ne doit pas aborder cette question exclusivement sous un angle sécuritaire et qu’elle doit penser à la croissance économique dans le continent africain.
"Il faut un dialogue franc sur notre histoire et sur des sujets sensibles comme le Rwanda ou l’Algérie...Il faut affronter les tabous de notre histoire", a-t-il conclu.